Les services de sécurité norvégiens ont procédé aujourd'hui à l'arrestation d'un Russe soupçonné d'avoir déposé un engin explosif dans un quartier d'Oslo.
Le service de renseignement intérieur (PST) dit désormais juger une attaque «probable» plutôt que «possible» en raison notamment d'un risque de contagion après l'attentat de Stockholm vendredi et ceux perpétrés auparavant en France, Allemagne, Grande-Bretagne et Russie. L'évaluation vaut pour une période de deux mois.
«Il n'est pas clair que le jeune homme de 17 ans ait eu l'intention de commettre une attaque terroriste», a annoncé la cheffe du PST, Benedicte Bjørnland, lors d'une conférence de presse.
Son avocate, Aase Karine Sigmond, a affirmé qu'il rejetait les accusations ainsi que les allégations de certains médias selon lesquels il avait des sympathies pour le groupe État islamique (EI).
«Un mauvais coup de gamin»
«Il s'agit d'un mauvais coup de gamin», a-t-elle dit à la radiotélévision publique NRK. Les services de sécurité cherchent à déterminer s'il a agi seul.
L'épisode s'est produit après un attentat au camion bélier à Stockholm qui a fait quatre morts et 15 blessés vendredi. Le principal suspect dans cette affaire est, selon la police suédoise, un Ouzbek de 39 ans qui avait montré un intérêt pour les groupes jihadistes comme l'EI et qui s'était vu refuser un permis de séjour en Suède.
La police avait auparavant annoncé avoir neutralisé dans la nuit de samedi à dimanche un engin suspect «ressemblant à une bombe» dans une rue de Grønland, quartier multi-ethnique très proche du centre-ville d'Oslo.
Un «explosif improvisé primitif»
L'opération, qui s'était traduite par une très forte détonation, avait provoqué le bouclage du quartier et l'évacuation de bars et restaurants.
La police avait précisé avoir procédé à une arrestation sans fournir plus de détails. L'engin s'est avéré être un «explosif improvisé primitif» avec un potentiel de destruction «limité», a précisé une autre responsable du PST, Signe Aalling.
Le suspect était arrivé en Norvège en 2010 avec sa famille qui avait demandé l'asile. Il était déjà connu des services de renseignement norvégiens. «Il a été un motif de préoccupation avant, sans que l'on veuille commenter dans quel milieu il gravitait», a ajouté Mme Bjørnland.
La Norvège garde le souvenir des attaques perpétrées le 22 juillet 2011 par l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik qui avait tué 77 personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo puis en ouvrant le feu sur un camp d'été de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utøya.