L'une des promesses phares du candidat Donald Trump lors de l’élection présidentielle pourrait ne jamais voir le jour : le Secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis John F. Kelly a déclaré mercredi que la construction du mur entre le Mexique et les Etats-Unis restait incertaine.
«Il est peu probable que l’on construise un mur d’un océan à un autre», a déclaré John F. Kelly devant le Comité sénatorial de la sécurité intérieure. Ainsi, ce n'est plus un mur de plus de 3.141 kilomètres de long qu'envisagerait de construire le département de la sécurité intérieure, mais plusieurs clôtures et murets placés sur des points précis de la frontière entre les deux pays.
Le Secrétaire à la Sécurité intérieure a ajouté que les lieux en question n’avaient pas encore été déterminés et qu’il n’était pas en mesure de donner le montant exact des constructions, ce malgré le fait que les premiers prototypes du mur aient été soumis mardi, soit la veille de sa déclaration. Selon le New York Times, des individus avisés des plans auraient indiqué que le premier pan du mur sera construit sur un territoire appartenant au gouvernement fédéral de San Diego, un lieu pourtant déjà pourvu d'une clôture.
Un projet aussi controversé que coûteux
Le congrès américain n’a pas encore accepté le financement de ce mur, qui fait polémique chez les Démocrates comme chez les Républicains, le parti de Donald Trump. Pour Paul D. Ryan, président de la Chambre des Représentants, le congrès n’accédera probablement pas à la demande du président, qui réclame plus d’argent pour la construction du mur. Dans son budget publié ce mois-ci, Donald Trump a demandé 1.4 milliard de dollars uniquement pour financer son développement initial. La somme demandée sera probablement imputée au crédit fiscal de l’année prochaine, a indiqué Paul D. Ryan au New York Times.
Le département de la sécurité intérieure a cependant affirmé qu’il disposait de la somme nécessaire afin d'en commencer la construction. Le parti Démocrate tente quant à lui d’entraver les propositions budgétaires et propose, à la place, d’augmenter le nombre d’agents de sécurité et de patrouilles à la frontière.