Confronté à une double offensive judiciaire et politique contre son décret anti-immigration, Donald Trump a promis lundi des «programmes forts» de contrôles aux frontières pour empêcher la venue du «terrorisme islamique radical» aux Etats-Unis.
La décision la plus emblématique de sa jeune présidence est bloquée par la justice, contestée dans la rue et attaquée par les plus grosses entreprises de la high tech. Le blocage du décret a de fait rouvert les portes du pays aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays visés par le texte.
En visite lundi en Floride au commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de la lutte contre Daesh (Centcom), le président républicain a promis de vaincre le «terrorisme islamique radical» et ne pas le laisser «prendre racine dans notre pays».
Pour ce faire, «nous avons besoin de programmes forts pour que les gens qui aiment notre pays (...) soient autorisés à entrer, mais pas les gens qui veulent nous détruire», a expliqué M. Trump.
Facebook, Google, Microsoft, Twitter et Apple ont déposé dans la nuit de dimanche à lundi une requête en justice dénonçant les «dommages» causés par ce texte.
Au total, près d'une centaine d'entreprises se sont jointes à la plainte contre ce texte signé le 27 janvier par le nouveau président, qui interdit l'entrée aux Etats-Unis pendant quatre mois des réfugiés et pendant trois mois des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).
«Test religieux»
L'administration Trump a subi dimanche un revers de taille quand la cour d'appel fédérale de San Francisco a confirmé la décision de suspendre le décret sur tout le territoire américain, prise vendredi par un juge de Seattle, James Robart.
La Maison Blanche a maintenant jusqu'à 23H00 GMT pour étoffer son argumentaire auprès de la cour de San Francisco.