Le président des Etats-Unis Donald Trump a assuré samedi 21 janvier aux employés de la CIA qu'il était «à 1.000%» derrière eux, tentant d'apaiser la polémique née de ses propos très critiques à l'encontre de l'agence de renseignement avant sa prise de fonction.
«Je suis complètement avec vous (...) Je vous aime, je vous respecte», a-t-il déclaré lors d'une visite au siège de la célèbre agence près de Washington, au cours de laquelle il a prononcé une violente diatribe contre les médias.
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«Personne n'est aussi attaché à la communauté du renseignement et à la CIA que Donald Trump», a-t-il ajouté, parlant de lui-même à la troisième personne. «Nous sommes sur la même longueur d'onde, nous allons faire des choses fantastiques», a-t-il encore dit au lendemain de sa prestation de serment, évoquant en particulier la lutte contre Daesh.
«Nous n'avons pas utilisé les réelles capacités dont nous disposons. Nous devons nous débarrasser de l'EI, nous n'avons pas le choix», a-t-il martelé. Evoquant sa «guerre» en cours contre les médias, le 45e président des Etats-Unis a affirmé que les journalistes faisaient partie «des êtres humains les plus malhonnêtes de la terre».
Mike Pompeo, choisi par M. Trump pour diriger la prestigieuse agence, n'a pas encore été confirmé par le Congrès. Agé de 52 ans, ce parlementaire républicain «faucon», adversaire farouche de l'Iran des mollahs, fut un opposant déterminé et mordant de l'administration Obama.
«Trump doit se discipliner»
Le chef sortant de l'agence, John Brennan, a conseillé il y a une semaine au nouveau président de «se discipliner», au nom de la sécurité des Etats-Unis. «Trump doit comprendre que les enjeux dépassent sa personne, il s'agit des Etats-Unis et de la sécurité nationale. Il va avoir l'occasion de passer à l'action, en contraste avec le fait de parler et tweeter», a-t-il notamment affirmé.
M. Trump avait réagi avec véhémence à la publication dans la presse de documents à l'authenticité incertaine affirmant que les services russes d'espionnage disposeraient d'informations compromettantes sur lui.
Il avait en particulier jugé «scandaleux que les agences de renseignement aient permis (la publication) d'une information qui s'est révélée être erronée». «C'est le genre de choses que l'Allemagne nazie faisait», avait-il tweeté. M. Brennan s'était dit «révolté» par cette comparaison.