Donald Trump a reconnu que le Congrès devrait avancer les frais de construction du mur à la frontière mexicaine.
Donald Trump a approché les responsables républicains au Congrès pour financer le mur avec l'argent public, si possible dès avril. Ainsi, l'une de ses principales promesses électorales se verrait concrétisée au plus vite.
Le coût du projet devrait s'élever à plusieurs milliards de dollars. Les responsables républicains, qui contrôlent les deux chambres du Congrès, comptent s'appuyer sur un loi promulguée en 2006 sous la présidence de Bush, qui autorise la construction d'une «barrière physique» sur la frontière. Mais la loi n'a encore jamais été utilisée.
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Donald Trump est toutefois intervenu sur Twitter pour expliquer sa démarche, soulignant que «l'argent dépensé sera remboursé plus tard par le Mexique».
The dishonest media does not report that any money spent on building the Great Wall (for sake of speed), will be paid back by Mexico later!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 6 janvier 2017
Pourra-t-il imposer ce remboursement ? Selon le politique et membre de l'équipe de transition Chris Collins, sans aucun doute : «l'économie du Mexique est dépendante des Etats-Unis, donc Donald Trump a toutes les cartes en main».
La bête noire du Mexique
La question du financement de ce mur suscite le débat depuis plusieurs mois déjà. Lors de sa campagne, le futur président des Etats-Unis avait affirmé à plusieurs reprises que l'édifice sera payé par le Mexique. Ce que les autorités mexicaines réfutent.
Donald Trump est devenu la bête noire du Mexique : dans la foulée de son élection, le peso avait chuté de 16,12%. Mardi, Ford annonçait, sous la pression de Donald Trump, l'abandon d'un projet d'implantation d'une nouvelle usine dans le pays, afin d'investir aux Etats-Unis. Le site devait créer 2.800 emplois directs pour un investissement de 1,6 milliard de dollars. Après cette décision, le peso a de nouveau chuté de 3%.