Le prince Harry a officialisé mardi le nom de sa nouvelle petite amie, l'actrice américaine Meghan Markle, dans un communiqué de presse inhabituel qui dénonce «le harcèlement» et les propos racistes dont elle est victime.
«Sa petite amie Meghan Markle a été l'objet d'une série d'abus et de harcèlement», écrit le palais de Kensington qui gère la communication du prince, confirmant pour la première fois la romance entre le fils cadet de Diana, âgé de 32 ans, et l'actrice métisse de 35 ans, connue pour son rôle dans la série télévisée «Suits: avocats sur mesure».
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«Le prince Harry est inquiet pour la sécurité de Mlle Markle et est profondément déçu de ne pas avoir été en mesure de la protéger. Il n'est pas normal que Mlle Markle soit sujette à une telle tempête après quelques mois de relation», ajoute son chargé de communication Jason Knauf dans ce communiqué qu'il qualifie lui-même d'«inhabituel».
«Le dénigrement en une d'un quotidien national»
Il dénonce notamment «le dénigrement en une d'un quotidien national», «le sexisme et le racisme des médias sociaux», «les combats juridiques pour empêcher la publication d'histoires diffamatoires» et les tentatives d'intrusions illégales de journalistes ou photographes au domicile de l'actrice.
Harry, cinquième dans l'ordre de succession au trône britannique derrière son père Charles, son frère William et les deux enfants de celui-ci, «sait que les commentateurs vont dire que c'est 'le prix qu'elle doit payer' ou que 'ça fait partie du jeu'. Ce n'est pas un jeu, c'est sa vie à elle» et celle du prince, note encore le communiqué.
La jeune femme, qui vit au Canada, est la fille de Thomas W. Markle, directeur de la photographie de séries télévisées et de Dorias, professeure de yoga noire américaine. Selon les médias, la jeune femme a divorcé du producteur américain Trevor Engelson après deux ans de mariage entre 2011 et 2013.
«Actrice, activiste, lady, gourmet»
Elle se présente sur son compte Twitter officiel comme une «actrice, activiste, lady, gourmet, voyageuse de ce monde magnifique et créatrice de TheTig.com», un site internet réunissant des articles sur l'art de vivre, la mode et les voyages.
En page d'ouverture de ce site figure un appel à voter à l'élection présidentielle américaine. «J'ai coché les cases de mon bulletin la semaine dernière en fermant les yeux et en pensant à mes arrières-grand-parents qui n'avaient pas ce droit (en pensant combien cela aurait changé la vie de mes grands-parents s'ils l'avaient eu)», écrit Meghan Markle avant de rappeler les grandes dates qui ont marqué l'acquisition du droit de vote aux Etats-Unis, notamment pour les femmes.
Le prince de Galles, dont les frasques de jeunesse lui avaient valu une réputation de joyeux fêtard, s'est efforcé ces dernières années de se forger une image plus mature. Son engagement dans l'armée, en Afghanistan notamment, a joué un rôle central dans cette évolution.
Normalement, le palais ne fait pas de commentaires sur la vie privée de la famille royale. Mais Harry «a demandé à ce que ce communiqué soit publié dans l'espoir que la presse fasse une pause et réfléchisse avant de faire d'autres dégâts», explique Jason Knauf.
Kensington Palace n'avait pas fait de commentaires quand le prince avait rompu en 2014 avec Cressida Bonas qui travaille dans le marketing à Londres. Auparavant, il avait eu une relation avec Chelsy Davy, la fille d'un organisateur de safari, de 2004 à 2011.