La Belgique n'a pas encore dit non au traité CETA avec le Canada. Les principaux ministres des entités fédérées belges et du gouvernement fédéral ont repris mercredi matin des discussions pour tenter de trouver une position unanime, que la Belgique entend ensuite défendre face aux 27 autres pays de l'Union européenne.
Les ministres, qui avaient négocié pendant six heures mardi jusqu'en milieu de soirée, se sont retrouvés ce matin à la résidence de fonction du Premier ministre Charles Michel. Un représentant de la Commission européenne, qui observe avec inquiétude le débat belge qui bloque la signature des 28 avec le Canada, est également présent.
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"Rien n'a été conclu hier soir, on n'a pas trouvé d'accord hier soir. On continue à discuter", a déclaré à son arrivée le chef du gouvernement de la Wallonie (sud), le socialiste Paul Magnette. "Il reste deux sujets importants, on a beau avancer sur beaucoup de choses, s'il reste deux sujets essentiels et qu'on n'arrive pas à trouver de solution, il n'y aura pas de solution", a ajouté M. Magnette, devenu le chef de file des opposants au CETA tel qu'il a été négocié par la Commission et le Canada.
Le sommet avec le Canada maintenu
Alors que l'UE et Ottawa attendent que la Belgique se prononce sur le traité de libre échange par un oui ou par un non, ils risquent de devoir encore patienter, l'objectif de cette réunion étant de définir la position que la Belgique défendra face aux 27.
L'UE a décidé - à ce stade - de ne pas annuler le sommet avec le Canada prévu jeudi à Bruxelles, qui doit sceller formellement l'accord commercial après sept années de négociations. Elle n'est pas encore prête à renoncer malgré la farouche opposition en Belgique des régions de Wallonie et de Bruxelles-capitale ainsi que de la communauté linguistique "française", qui bloquent toujours le feu vert de ce pays.