Donald Trump et Hillary Clinton ont participé jeudi soir au traditionnel dîner de gala Alfred E. Smith, organisé chaque année à New York par le diocèse de la ville. S'ils sont parvenus à se faire rire l'un et l'autre, le candidat républicain a été hué par une partie de l’assistance lors de son discours.
Une pique adressée à son adversaire a mis le feu aux poudres. «Hillary croit qu’il est possible de tromper le peuple américain en adoptant une attitude publique opposée à ce qu'elle pense au plus profond d'elle même», a-t-il déclaré faisant allusion à de récentes révélations publiées sur le site WikiLeaks.
Trump a donc réussi l'exploit de se faire huer à un dîner de charité. Du jamais vu en 70 ans. #AlSmithDinner pic.twitter.com/RvC0iz82Vt
— François d'Estais (@fdestais) 21 octobre 2016
Sa phrase a suscité quelques huées. «Je ne sais pas s’ils sont en colère contre moi ou Hillary», a rétorqué le magnat de l’immobilier. «Contre vous !», a répondu une voix fusant du public. Malgré ce moment de flottement, l’entente a été plus cordiale que lors des débats entre les deux adversaires, qui ont su mettre entre parenthèse la campagne de la présidentielle américaine.
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Assis chacun d’un côté du cardinal de New York Timothy Dolan, Donald Trump et Hillary Clinton se sont livrés à quelques blagues dont on ne connaîtra jamais la teneur. D’autres bons mots, prononcés lors de leur discours respectif, ne sont en revanche pas restés confidentiels.
«D’habitude je demande beaucoup d’argent»
«Pour moi, ce soir est comme un petit dîner intime entre amis. Pour Hillary, c'est une foule comme elle n'en a jamais vu», a pouffé Trump pour mieux insister sur sa capacité à galvaniser les foules avant de faire référence à la polémique soulevée par un discours de sa femme présentant de fortes ressemblances avec des paroles prononcées par l'actuelle First Lady. «Quand Michelle Obama fait un discours, tout le monde l’adore. Mais quand ma femme femme Melania fait exactement le même, tout le monde lui tombe dessus. Je ne comprends pas…», a-t-il dit. Clinton n’a pas été en reste non plus. «Vous avez de la chance, d’habitude je demande beaucoup d’argent pour ce genre de discours», a-t-elle ironisé en référence aux sommes astronomiques qu'elle a exigé pendant des années.