Le candidat républicain Donald Trump apparait plus isolé que jamais, ce lundi 10 octobre, au lendemain du second débat présidentiel à la télévision américaine.
Malgré une prestation moins brouillonne que lors du premier affrontement, l’homme d’affaires est en effet resté très agressif envers son adversaire Hillary Clinton, sans jamais aborder le fond des dossiers.
A lire aussi : L'attitude de Trump pendant le débat contre Clinton amuse Twitter
Une attitude qui a certes permis de rassurer ses partisans, mais pas de faire oublier ses propos extrêmement dégradants sur les femmes dans une vidéo divulguée ce week-end, ni d’élargir sa base électorale.
Les sondages post-débats donnaient d’ailleurs tous l’avantage à Hillary Clinton, malgré d’importants écarts entre les études. Yougov obtenait ainsi une victoire de 47% à 42%, avec 11% des sondés évoquant un match nul, tandis que chez CNN, Hillary Clinton était gagnante pour 57% des personnes interrogées.
La presse rompt sa neutralité
Autre signe de l’exaspération vis-à-vis de Donald Trump, le magazine Foreign Policy, qui a toujours revendiqué sa neutralité politique, a rompu avec sa tradition ce lundi en se positionnant en faveur de la démocrate.
The editors of Foreign Policy have never endorsed a candidate for political office -- until now. https://t.co/2BvlgKcvDu pic.twitter.com/xJ0FJ0j7xc
— Foreign Policy (@ForeignPolicy) 10 octobre 2016
Qualifiant de «grande menace pour les États-Unis» la candidature du milliardaire républicain, le bimestriel a notamment dénoncé «son ignorance de faits basiques en matière de relations internationales» et «son comportement ignoble à l’égard des femmes». Le mois dernier, c’est le quotidien USA Today qui avait renoncé à sa neutralité en prenant parti contre Donald Trump.