L'Inde a mené jeudi des «frappes chirurgicales» contre des camps rebelles le long de la ligne de démarcation de la région contestée du Cachemire, frontière entre l'Inde et le Pakistan. Islamabad faisant de son côté état de deux soldats pakistanais tués.
L'Inde et le Pakistan revendiquent tous deux cette région himalayenne depuis la Partition de 1947. Des dizaines de milliers de personnes, en grande majorité des civils, ont perdu la vie dans ce conflit.
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«Des équipes de terroristes s'étaient positionnées dans des bases le long de la ligne de contrôle pour rentrer clandestinement et perpétrer des attaques terroristes (en Inde)» a assuré un porte-parole de l'armée indienne, précisant que ces frappes ont fait «un nombre significatif de victimes dans les rangs des terroristes et de ceux qui essayent de les soutenir» sans dire si elles avaient été menées par voie terrestre ou aérienne.
Les accusations de l'Inde
Au même moment, l'armée pakistanaise a accusé les troupes indiennes d'avoir tué deux de ses soldats le long de la ligne de contrôle : «Les troupes pakistanaises ont répondu à des tirs indiens non provoqués sur la ligne de contrôle». Les échanges de feu auraient duré entre 2h30 et 8h00 du matin. Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a condamné «l'agression évidente et non provoquée des forces indiennes».
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Le gouvernement indien est incité à prendre des mesures de rétorsion après l'attaque à la grenade et à l'arme automatique de sa base militaire d'Uri au Cachemire le 18 septembre dernier, lors de laquelle 18 soldats ont trouvé la mort. Cette attaque du groupe jihadiste Jaish-e-Mohammed, basé au Pakistan voisin, était la plus meurtrière dans la région depuis plus d'une décennie. L'Inde accuse le Pakistan de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée dans la partie du Cachemire contrôlée par New Delhi, ce qu'Islamabad a toujours démenti.