Quatre frappes aériennes ont visé dimanche les quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur lundi d'une trêve initiée par Moscou et Washington, selon une ONG.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a précisé que plusieurs personnes ont été blessées sans pouvoir immédiatement donner d'autres détails ni identifier les auteurs des bombardements.;C'est dans la ville septentrionale d'Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, que se trouve le principal front d'une guerre qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011.
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L'accord russo-américain instaurant la trêve prévoyait également l'acheminement d'aide humanitaire dans les zones rebelles de la ville où vivent selon l'ONU quelque 250.000 habitants, assiégés par le régime du président Bachar al-Assad. Alep est divisée entre des quartiers ouest tenus par le régime et des quartiers est contrôlés par ses opposants. Mais, faute de garanties de sécurité suffisantes, des camions de l'ONU remplis de vivres et de médicaments sont bloqués depuis des jours dans une zone tampon entre les frontières turque et syrienne.
La chef jihadiste du Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra avant l'annonce de sa rupture avec Al-Qaïda), Abou Mohammad al-Jolani, a affirmé samedi soir "que ni son organisation, ni les rebelles n'accepteront que le siège d'Alep continue". Dans un entretien à la chaîne de télévision qatarie al-Jazeera, il a souligné que "l'unification des rebelles est une nécessité" et que "les négociations continuent" dans ce but. L'accord de trêve prévoit que Washington oeuvre auprès des insurgés pour qu'ils prennent leurs distances avec les groupes jihadistes.