Le fondateur australien de Wikileaks Julian Assange a rendu public jeudi des éléments de son dossier médical révélant que sa santé mentale risquait de «se détériorer» s'il reste dans l'ambassade d'Equateur où il vit reclus depuis juin 2012.
Il a dévoilé sur le compte Twitter de Wikileaks ce rapport de 27 pages daté du 10 novembre 2015 détaillant les conséquences de sa vie recluse dans l'ambassade, sans possibilité de sortir, à la veille d'une décision de la cour d'appel de Stockholm sur le mandat d'arrêt qui pèse sur lui et afin, dit-il, d'inciter Hillary Clinton et Donald Trump à publier leur bilan de santé.
We have released a 27 page psychological report on Assange as a challenge to Trump & Clinton to do the same (pdf) https://t.co/KP2afmeqiT
— WikiLeaks (@wikileaks) 15 septembre 2016
«La santé mentale de M. Assange risque très probablement de se détériorer avec le temps s'il reste dans la situation actuelle», conclut ce rapport qui fait aussi état de problèmes à l'épaule. Julian Assange a également rendu public mercredi un rapport de son médecin datant du 8 décembre 2015 dans lequel il est indiqué qu'il souffre de douleurs à l'épaule qui se sont «considérablement aggravées» et ne peuvent plus être calmées par des analgésiques disponibles dans le commerce.
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L'épaule et les dents
«Il est probable qu'il s'agisse d'un état chronique évolutif dans lequel la restriction de mouvement et la douleur risquent de s'accroître sans traitement», écrit le médecin dont le nom est masqué. Le premier rapport recommandait la réalisation d'une IRM de l'épaule dans un hôpital, un acte qui n'a pu être réalisé du fait de sa situation.
Du côté des dents, une visite à l'ambassade datant du 8 mai 2015 a révélé une dent cassée qui risquait de s'infecter sans traitement. Le dentiste précise avoir soigné «temporairement» la dent mais recommande des soins de dévitalisation ou d'extraction en cabinet au plus vite.