L'existence de l'Union européenne n'est «pas menacée» par la décision britannique de la quitter, a assuré mercredi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dans son discours programme annuel sur l'état de l'Union.
«Nous respectons la décision britannique tout en la déplorant, mais l'UE n'est pas menacée dans son existence par cette décision», a déclaré M. Juncker devant le Parlement européen, réuni en séance plénière à Strasbourg. «Nous serions heureux que la demande de sortie du Royaume-Uni nous parvienne rapidement pour mettre un terme aux rumeurs et aux incertitudes», a-t-il réaffirmé, plaidant pour une future «relation amicale» avec Londres mais dans le cadre de laquelle «le marché intérieur et la libre-circulation ne peuvent pas être à la carte».
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«Il y a des fractures, des fissures, des fragmentations qui s'expriment parfois et cela fait le lit du populisme», a estimé le dirigeant européen, dans son état des lieux. Mais «le populisme ne règle pas les problèmes, au contraire, le populisme apporte des problèmes, soyons en sûr», a-t-il dit, déclenchant des applaudissements nourris des eurodéputés.
Le président de la Commission a également plaidé pour une Europe plus sociale - contre le «dumping social» - et a promis de continuer à lutter contre le chômage. Même s'il s'est dit «pas un fanatique du libre-échange», il a estimé qu'il fallait continuer de conclure des accords commerciaux avec des pays tiers, qui «nous apportent plus d'emplois», alors que la négociation d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis semble dans l'impasse.