Trois soldats turcs ont été tués vendredi dans le nord de la Syrie dans une attaque contre leur char menée par des jihadistes de Daesh, a annoncé l'armée turque dans un communiqué diffusé par la télévision.
Cette attaque, au cours de laquelle un quatrième soldat a été blessé, survient trois jours après la mort de trois autres militaires dans la première attaque meurtrière menée par Daesh contre l'armée turque depuis le début de son offensive dans le nord de la Syrie le 24 août.
Daesh a revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé sur les comptes jihadistes sur Twitter. Le groupe a affirmé que ses combattants avaient "détruit" le char turc alors qu'il avançait vers la localité de Tal al-Hawa dans la province d'Alep.
41 bombardements turcs
Le but de cette opération sans précédent est de chasser de la zone frontalière en Syrie les jihadistes de Daesh mais aussi les milices kurdes. L'armée turque a annoncé avoir bombardé à l'aide de l'artillerie à 41 reprises 15 cibles relevant de Daesh et détruit quatre bâtiments occupés par des jihadistes dans des frappes aériennes.
Fort des succès enregistrés ces dernières semaines contre le groupe terroriste, qui a notamment été chassé de son bastion de Jarablos, la Turquie évoque avec insistance depuis quelques jours la possibilité de mener, avec un soutien américain, une offensive pour déloger Daesh de Raqa, sa "capitale" en Syrie. Vendredi, le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a estimé qu'une telle opération, qui pourrait aussi viser Mossoul, le fief irakien de Daesh, ne pourrait réussir sans soutien aérien. "Avec le soutien aérien des forces de la coalition et l'aide de nos forces spéciales, une opération à Mossoul et Raqa pour nettoyer ces zones de Daesh, sera une réussite", a déclaré M. Cavusoglu, lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, en visite depuis jeudi soir à Ankara.
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait dit mercredi s'être entretenu avec son homologue américain Barack Obama, en marge du G20 en Chine, et poursuivre les discussions pour "faire le nécessaire" et chasser l'EI de Raqa.