L'ancien footballeur turc Hakan Sukur, véritable icône dans son pays, est visé par un mandat d'arrêt lancé par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.
Cette décision a été annoncée par la presse nationale ce vendredi 12 août. Elle entre dans le cadre de la purge mise en place depuis quelques semaines, après le coup d'Etat militaire avorté. Celle-ci vise les différents soutiens du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir organisé le putsch depuis les Etats-Unis, où il est exilé depuis une quinzaine d'années.
Hakan Sukur proche de Gülen
Hakan Sukur, qui s'est installé il y a quelques mois en Californie pour se rapprocher de Gülen, est ainsi accusé «d'être membre d'un groupe terroriste armé». Son père, Selmt, est également concerné par ces accusations.
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Pourtant, l'auteur du but le plus rapide de l'histoire de la Coupe du Monde (en 11 secondes, le 29 juin 2002, contre la Corée du Sud), n'a pas toujours été un opposant à Recep Tayyip Erdogan. En 2011, quelques années après sa retraite, il était en effet devenu député au sein de l'AKP, le parti du président turc. Il avait toutefois démissionné du Parti de la justice et du développement en 2013, après une décision d'Erdogan allant à l'encontre de Gülen, son ancien allié devenu ennemi numéro 1.
Depuis, Hakan Sukur est dans le viseur des autorités. Au début de l'année, il a ainsi été inquiété après avoir insulté Erdogan sur son compte Twitter. Ses propos, effacés depuis, auraient fait référence à un scandale de corruption visant l'entourage du président turc. Il risquerait jusqu'à quatre ans de prison.