Le pouvoir turc mène une répression généralisée depuis la tentative de coup d'État du 15 juillet. Près de 10.000 personnes ont été arrêtées en cinq jours.
Des universités aux rangs de la police en passant par les médias, Ankara a suspendu ou limogé quelque 48.800 personnes supposément favorables à Fethullah Gülen, accusé d'être l'instigateur du coup d'État, selon le quotidien Hürriyet. Plus de 9.000 magistrats, policiers et militaires soupçonnés d'avoir pris part au putsch font en outre l'objet de procédures judiciaires.
More than 50,000 people detained, sacked or suspended from jobs in Turkey after failed couphttps://t.co/44UTjAgSdT pic.twitter.com/IOcIdZqOnF
— BBC News (World) (@BBCWorld) 20 juillet 2016
La police et l'armée sont les plus touchées, avec plus de 6.000 militaires arrêtés et 9.000 policiers et gendarmes limogés. L'ancien chef de l'armée de l'air, Akin Oztürk, ainsi que 25 autres généraux et amiraux, se trouvent actuellement en détention préventive, inculpés de «tentative de renversement de l'ordre constitutionnel» et «tentative d'assassinat» du président Recep Tayyip Erdogan.
Une purge de grande ampleur a également été menée dans les universités, avec le limogeage de 1.577 doyens d'établissements. Quelque 15.200 employés du ministère de l'Éducation ont par ailleurs été suspendus et font l'objet d'une enquête.
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Même répression au sein de la Justice, avec près de 3.000 juges et procureurs placés en garde à vue. L'exécutif lui-même n'a pas été épargné. Environ 500 employés de l'agence des affaires religieuses ont été mis à pied, de même que 250 fonctionnaires des services du Premier ministre.
Enfin, les médias ont été mis hors d'état de nuire. Quelque 24 chaînes de télévision et radio se sont vues retirer leurs licences, tandis que 24 journalistes ont été privés de leurs cartes de presse. Et la répression devrait se poursuivre.