Sa présentation était très attendu, le bus capable «d’enjamber» les routes pour éviter les bouchons a été testé dans la province d’Hebei, en Chine.
L’annonce de sa conception avait été faite il y a près de six ans, mais en mai dernier il avait été mis en lumière par la presse nationale chinoise. Son existence est désormais bien concrète, comme le prouve le test réalisé sur 300 mètres dans la ville de Qinhuangdao, dans le nord de la Chine. Pour le permettre, une piste a dû être spécialement aménagée sur la route empruntée.
Sept mètres de large
Appelé le «straddling bus», qu’on peut traduire par «bus chevauchant», le TEB-1 mesure plus de 7 mètres de large, assez pour enjamber deux voies de circulation. Des travaux considérables sont nécessaires pour permettre son implantation dans des villes chinoises, mais la société qui le fabrique, la TEBTech, assure être en discussion avec de nombreuses municipalités. En décembre dernier, un accord avec déjà été signé avec la ville de Zhoukou.
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Les premiers bus ont été mis en production en juillet dernier. À l’époque, certains moquaient cette technologie, mais ses concepteurs ont toujours cru en son potentiel. Capable d’accueillir de 1.200 à 1.400 voyageurs, il coûterait cinq fois moins d’argent à développer que le métro (60 millions d’euros pour financer un bus et 40 kilomètres de rails). Plus important encore, selon Song Youzhou, le responsable du projet, ce bus pourrait réduire les embouteillages de 20 à 30%, et donc les émissions de dioxyde de carbone.