Benjamin Netanyahou a demandé à ce que soit procédé un «examen» des soutiens de pays européens, dont la France, envers des organisations qui pourraient, selon lui, être opposées à l'Etat hébreu.
Dans le viseur du Premier ministre israélien, des associations ou organisations «niant l’existence d’Israël» et se livrant selon lui à des «incitations à la violence». C'est lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement israélien que le Premier ministre a fait ces remarques. Benjamin Netanyahou n'a toutefois pas précisé à quelles organisations il faisait allusion. Un communiqué émis par son bureau ajoute que cette demande d'«examen» concerne également les associations qui «appellent au boycott d'Israël».
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Des «discussions» à engager avec la France
«D’ici peu, nous allons achever cet examen et nous présenterons les résultats au gouvernement français. Nous engagerons une discussion avec eux sur ce sujet, car le terrorisme et les incitations sont partout les mêmes dans le monde. Les gouvernements doivent être aussi unis que possible dans leur lutte».
Les déclarations de Benjamin Netanyahou interviennent après l’adoption, le 12 juillet dernier, par le Parlement israélien, d’une loi qui oblige les organismes à but non lucratif et qui obtiennent plus de moitié de leur financement de gouvernements étrangers, à en informer l'Etat hébreu. Une information qui doit également figurer dans les documents officiels.
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Cette loi suscite une certaine controverse car, selon ses détracteurs, elle cible en priorité les groupes de gauche faisant campagne pour les droits des Palestiniens et s’opposant à la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est occupées. Une partie de ces organismes reçoivent en effet des fonds de la part de pays ou d’organismes officiels européens.
Le Premier ministre israélien a en outre fait ces déclarations après avoir indiqué qu’il avait «entendu qu’une discussion était en cours au sein du gouvernement français sur le moyen d’empêcher le financement d’organismes qui portent atteinte à la sécurité des citoyens français». En France, le Premier ministre Manuel Valls s’est dit vendredi «favorable» à une interdiction du financement étranger des mosquées après une série d’attentats jihadistes qui ont ébranlé le pays.