Les autorités iraniennes se sont félicitées dimanche d’avoir détruit quelques 100.000 antennes paraboliques nécessaires à la réception de la télévision par satellite.
«Un million de personnes ont participé à ce programme» a assuré le général Mohammad Reza Naghdi, le chef d’une milice proche des Gardiens de la Révolution. Selon lui, «les télévisions satellitaires développent en général la corruption et corrompent la culture de notre société». Elles expliqueraient «l'augmentation du nombre des divorces, du développement de la drogue et de l'insécurité».
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Plusieurs dizaines de chaînes satellitaires persanophones émettent des programmes à destination de l'Iran depuis l'étranger. «La plupart de ces chaînes affaiblissent le fondement de la famille et perturbent la scolarité des jeunes», affirme Reza Naghdi sur la foi d’enquêtes d'opinion qui «montrent que les enfants influencés par ces chaînes sont impolis à l'école et avec leurs parents».
Une loi bien souvent contournée
Les conservateurs du régime dénoncent régulièrement les antennes paraboliques. La loi en interdit la possession et la vente. La police effectue souvent des descentes pour saisir des matériels de réception trop visibles. Mais la loi est très largement enfreinte malgré la menaces d’amendes pouvant aller jusqu'à 2.800 dollars (environ 2.550 euros).
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Le président Hassan Rohani, a affirmé à plusieurs reprises que l'interdiction des antennes satellitaires était inutile et contreproductive. Plus récemment, le ministre de la Culture, Ali Janati, a plaidé pour l'assouplissement d'une «loi violée par 70% des Iraniens».