Les autorités du pays décidé de refuser la nationalité suisse à deux jeunes filles ayant refusé de se baigner avec des garçons, jugeant que ce refus était le signe d’un manque d’intégration dans la société.
Les deux Bâloises, qui avaient à l’époque indiqué que leur religion les empêchait de participer à ces cours de natation, avaient pourtant fait leur demande de naturalisation quelques mois auparavant. Celle-ci a ainsi été rejetée sous prétexte que les adolescentes de 12 et 14 ans n’avaient pas respecté le règlement de l’école. «Quiconque ne remplit pas ces conditions violent la loi et par conséquent ne peut être naturalisé», a affirmé Stefan Wehrle, président du comité de naturalisation du pays, à la télévision.
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L'intégration, priorité pour la Suisse
Ce n’est pas la première fois que le pays helvète fait face à ce genre de situation. En avril dernier, les autorités avaient refusé la citoyenneté à une famille parce qu’elle n'avait pas salué des passants, témoignant de son manque d'intégration. Par ailleurs, une famille avait écopé en 2012 d'une amende de 1.350 euros pour avoir interdit leurs filles de participer à des leçons à la piscine, pour les mêmes motifs que les adolescentes de Bâle.
Ces affaires reflètent en tout cas parfaitement la politique de la Suisse sur la naturalisation. Ainsi, l’intégration au sein de la communauté se révèle bien plus importante que de simples connaissances sur la société helvète. Un Américain, vivant dans le pays depuis quarante ans, avait ainsi vu sa demande être rejeté parce qu’il avait été incapable de citer un seul nom de l’un de ses amis Suisses ou celui de villages alentours.