La pétition en ligne en faveur d'un second référendum au Royaume-Uni, qui compte actuellement plus de 3 millions de signataires, a été lancée il y a un mois par Olivier Healey un électeur... pro-Brexit.
Un paradoxe qui s'explique par l'idée de William Olivier Healey : demander au Parlement britannique qu'un second référendum soit organisé si jamais le camp du «Remain» ou celui du «Leave» n'atteignait pas un minimum de 60% des suffrages lors du vote, ou si la participation était inférieure à 75 % rapporte la version britannique du Huffington Post. Ces deux conditions ont été remplies : le vote en faveur du Brexit a enregistré 51,9 % des voix avec une participation de 71,8 % des inscrits.
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Or, après les résultats du vote, la pétition a connu un immense succès auprès des partisans du maintien dans l'Union européenne qui trouvait là un moyen de lutter contre le verdict des urnes. Au grand dam de William Olivier Healey qui ne s'imaginait pas que cette précaution prise en amont allait prendre une telle ampleur, et cela, en défaveur des pro-Brexit.
La gouvernement examinera la pétition
L'étudiant en science-politique a expliqué sur son compte Facebook que la pétition avait été mise en ligne un mois avant la victoire du «Leave». «Il n'y avait aucune garantie que l'on remporte la victoire à ce moment-là», a-t-il justifié.
Résultat, son initiative personnelle a été vue d'un très mauvais oeil par les pro-Brexit qui lui reprochent de pouvoir potentiellement ruiner tous leurs efforts. En effet, le gouvernement britannique va être contraint de répondre à cette pétition sous 21 jours, à l'instar de toutes les pétitions qui recueillent au minimum 10.000 signatures.
Le Parlement pourrait éventuellement débattre de la question étant donné le nombre important de signataires. Il n'a toutefois aucune obligation de le faire.