Trois jours après le meurtre de la députée britannique Jo Cox, deux sondages publiés dimanche 19 juin donnent le Brexit perdant alors qu'un troisième place partisans et adversaires de la sortie du Royaume-Uni de l'UE à égalité.
L'enquête réalisée vendredi et samedi par l'institut Survation pour le Mail on Sunday place le camp du «In» (ceux qui souhaitent le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne), en tête avec 45% des suffrages contre 42% pour le camp du «Out» (les partisans d'une sortie de l'UE). Le précédent sondage Survation, effectué pour le compte du cabinet d'analyse financière IG juste avant le meurtre de Jo Cox, donnait les mêmes chiffres à l'envers, le «Out» étant crédité de 45% des intentions de vote contre 42% pour le camp du «In».
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Le dernier sondage Yougov pour le Sunday Times, réalisé jeudi et vendredi, donne un point d'avance au camp du «In» à 44% des intentions de vote contre 43% pour le «Out». Le journal dominical note toutefois que les résultats du sondage ne reflètent pas l'impact du meurtre de la députée britannique, mais plutôt des inquiétudes pour l'économie.
Les deux camps à égalité dans une troisième enquête
Un troisième sondage réalisé par l'institut Opinium et publié samedi en début de soirée pour le journal The Observer donne les deux camps à égalité, avec 44% des voix chacun. Toutefois, la plupart des sondés ont répondu avant le meurtre de Jo Cox, entre le 14 et le 17 juin derniers. Le précédent sondage de cet institut, publié le 11 juin, plaçait le camp du «In» légèrement devant, avec 44% contre 42% au camp du «Out».
Jo Cox, une députée travailliste âgée de 41 ans favorable au maintien du Royaume-Uni dans l'Union-Européenne, a été attaquée à l'arme à feu et au couteau par un partisan néo-nazi, Thomas Mair, à l’extérieur de la bibliothèque de Birstall (Nord de l'Angleterre), où elle tenait une permanence. Elle est décédée quelques heures plus tard de ses blessures. Le référendum sur le Brexit se tient jeudi 23 juin. Le Premier ministre David Cameron a prévenu quelle que soit la décision prise par les Britanniques, celle-ci serait irréversible. «C'est une décision irréversible avec de très mauvaises conséquences pour l'économie britannique», a-t-il averti dans une interview au Sunday Times.