La ville de américaine de Philadelphie a décidé d’instaurer une taxe sur les boissons sucrées. Une décision qui prendra effet en janvier 2017.
Cette taxe, votée à treize voix contre quatre au conseil municipal de la cinquième plus grande ville des Etats-Unis, s’élèvera à 0,51 dollar (0,45 euro) par litre de sodas. Elle concernera aussi bien les boissons sucrées que celles basses en calories. Seules celles composées d’au moins 50% de lait ou de fruits frais seront exemptés. Les 91 millions de dollars potentiellement dégagés devraient être utilisés pour ouvrir des places supplémentaires dans les écoles maternelles et financer des centres de loisirs.
A lire aussi : Il perd ses dents après avoir bu trop de soda
68% des adultes en surpoids ou obèses
Le maire démocrate Jim Kenney s’est particulièrement félicité de cette mesure, qui avait suscité un intense débat. «Merci à l’infatigable plaidoyer des professeurs, parents et tous les autres. Philadelphie a voté pour un investissement historique pour nos quartiers et dans le système éducatif d’aujourd’hui.» Cette taxe vise ainsi à endiguer la vague d’obésité inquiétante dans la grande cité américaine, où 68% des adultes et 41% des enfants sont en surpoids ou obèses.
Les détracteurs de la mesure, une coalition de 30.000 Philadelphiens et 1.600 sociétés, ont de leur côté avancé que cette taxe était «anticonstitutionnelle» et qu’ils se rendraient devant les tribunaux pour tenter de l’abroger. Ils mettent par ailleurs en avant les conséquences «catastrophiques» pour les petits commerces, avançant qu’un marché noir de la boisson pourrait se mettre en place. Le lobby des sodas étant très actifs aux Etats-Unis, on comprend ainsi que la décision ait été rejetée une première fois.