Le président des Etats-Unis Barack Obama a officiellement annoncé jeudi son soutien à Hillary Clinton dans la course à la Maison Blanche, affichant sa volonté de rassembler les démocrates pour faire barrage à Donald Trump.
"Je suis avec elle, je suis impatient de faire campagne avec Hillary", a lancé M. Obama dans une vidéo diffusée par l'équipe de l'ancienne secrétaire d'Etat qui vient de remporter les primaires dans le camp démocrate. S'il était attendu, ce soutien n'en constitue pas moins un puissant coup d'accélérateur pour l'ancienne Première dame, sénatrice et secrétaire d'Etat qui espère devenir la première femme présidente de l'histoire des Etats-Unis.
"She’s got the courage, the compassion, and the heart to get the job done."
Watch President Obama endorse Hillary.https://t.co/DzKgMFgdmP
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 9 juin 2016
Il isole encore un peu plus l'autre candidat démocrate, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, qui a refusé à ce jour de se retirer de la course même s'il assuré, jeudi matin depuis la Maison Blanche, qu'il était prêt à travailler avec son ancienne rivale. "Des dizaines de millions d'Américains ont fait entendre leur voix. Aujourd'hui, je veux simplement ajouter le mienne", a lancé le président américain dont la solide cote de popularité pourrait être un atout précieux à l'approche du scrutin du 8 novembre.
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"Je pense qu'il n'y a jamais eu de candidat aussi qualifié pour ce poste", a poursuivi le 44e président des Etats-Unis, dont le message vidéo avait été enregistré dès mardi, alors que le vote se poursuivait dans plusieurs Etats.
"Honorée de vous avoir avec moi", a immédiatement réagi Mme Clinton sur Twitter. "Je suis enthousiaste et prête à y aller!".
Honored to have you with me, @POTUS. I'm fired up and ready to go! -H
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 9 juin 2016
"Supprime ton compte"
Thank you, @BarackObama! https://t.co/M9se0sWtso
— Bill Clinton (@billclinton) 9 juin 2016
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Le magnat de l'immobilier Donald Trump, qui portera cette année les couleurs républicaines lors du scrutin présidentiel, a immédiatement ironisé sur cette annonce. "Obama vient d'apporter son soutien à Hillary la malhonnête", a-t-il tweeté. "Il veut quatre ans de plus d'Obama mais personne d'autre n'en veut!".
Obama just endorsed Crooked Hillary. He wants four more years of Obama—but nobody else does!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 juin 2016
"Supprime ton compte", a répondu du tac au tac Hillary Clinton, utilisant une formule employée sur le réseau social pour humilier un utilisateur après un tweet particulièrement ridicule.
Delete your account. https://t.co/Oa92sncRQY
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 9 juin 2016
La candidate démocrate a terminé les primaires de manière triomphale: elle a remporté mardi quatre Etats dont la très symbolique Californie, le plus peuplé du pays, avec 56% des voix contre 43% pour Bernie Sanders, une déception pour le sénateur qui espérait arracher une première place. Au total, elle a largement dépassé la majorité requise de délégués pour être investie à la convention de Philadelphie, fin juillet.
Reçu pendant plus d'une heure dans le Bureau ovale, M. Sanders avait jeudi matin tendu la main à son ancienne rivale, tout en se gardant d'annoncer son ralliement. "Je suis impatient de la rencontrer prochainement pour voir comment nous pouvons travailler ensemble pour vaincre Donald Trump et créer un gouvernement qui nous représente tous", a-t-il déclaré à l'issue de son entrevue avec M. Obama.
Trump, un 'désastre'
Le candidat septuagénaire, encore techniquement en course même s'il est acquis que la convention investira Mme Clinton, a confirmé qu'il entendait participer à l'ultime primaire, totalement symbolique, qui aura lieu mardi dans la capitale, Washington.
"Dans mon esprit, et dans celui d'une majorité d'Américains, Donald Trump serait clairement un désastre en tant que président des Etats-Unis", a souligné M. Sanders, sous un soleil de plomb, promettant de faire "tout ce qui est en son pouvoir" pour que cela n'arrive pas. Barack Obama est à la manoeuvre depuis plusieurs jours pour s'assurer que les démocrates soient en ordre de bataille derrière Hillary Clinton.
Mais il ne veut pas brusquer les partisans -- jeunes et enthousiastes -- de "Bernie" et de sa "révolution politique". L'engouement pour le sénateur a surpris par son ampleur: il a conquis quelque 12 millions de voix sur les 27 millions d'électeurs qui ont participé aux primaires démocrates. La président américain a pris soin ces derniers jours de saluer la contribution de "Bernie" au débat, sur des sujets tels que la lutte contre les inégalités ou le financement de la vie politique.
"C'était sain pour le parti démocrate d'avoir une primaire disputée", a-t-il déclaré dans l'émission The Tonight Show de Jimmy Fallon. "Je pense que Bernie Sanders a apporté énormément d'énergie et de nouvelles idées. Cela a fait de Hillary une meilleure candidate".
Martin O'Malley, autre candidat démocrate qui avait jeté l'éponge il y a plusieurs mois, a lui aussi apporté son soutien à la gagnante des primaires, appelant tous les démocrates à sa rassembler pour faire face "à la menace fasciste que fait peser Donald Trump sur la démocratie".