Les autorités du canton de Bâle-Campagne ont levé, mercredi 25 mai, la dispense accordée à deux collégiens syriens, au nom de leur croyance religieuse, de ne pas serrer la main du personnnel féminin d'un collège de Therwil, situé dans le nord de la Suisse.
Dans un communiqué, les autorités régionales ont indiqué que «l’intérêt public concernant l’égalité entre femmes et hommes aussi bien que l’intégration des personnes étrangères l’emportaient largement sur la liberté de croyance des élèves» estimant aussi que les professeurs «avaient le droit» d’exiger une poignée de main de leurs élèves.
A lire aussi : Suisse : une école autorise les élèves musulmans à ne pas serrer la main de leur enseignante
En Suisse, serrer la main de ses professeurs au début ou à la fin du cours est un geste de respect et une tradition de longue date. En avril dernier, lorsque les deux frères syriens, de 14 et 16 ans, ont décidé de se soustraire à cette tradition au nom de leur croyance religieuse cela a créé une grande controverse nationale.
L'école se dit «soulagée»
L’école s’est dite « soulagée » après avoir obtenu une réponse claire à ses questions et a indiqué avoir changé son règlement.
A l’avenir, les parents ou les tuteurs légaux d’élèves dans le canton de Bâle-Campagne pourraient se voir infliger une amende de 5.000 francs suisses (environ 4 250 euros) si les enfants refusent de serrer la main d’un professeur.
A lire aussi : Les Européens surestisment le nombre de musulmans dans leur pays
350.000 musulmans en Suisse
Les garçons, dont le père est imam, ont dit que leur croyance ne les autorisait pas à serrer la main d’une femme n’appartenant pas à leur famille. Ils ont déclaré à certains médias suisses que « personne ne pouvait les obliger » à serrer la main d’une femme et qu’ils « ne pourraient pas effacer leur culture comme s’ils étaient de simples disques durs ».
Il y a près de 350.000 musulmans en Suisse dont la population dans son ensemble atteint les 8 millions d’habitants. Certains groupes de musulmans suisses ont indiqué qu’il n’y avait aucune justification religieuse qui interdisait de serrer la main d’une enseignante et ont exhorté les citoyens suisses à ne pas céder aux discours extrémistes.