Chaque année, 56 millions d'avortements sont pratiqués dans le monde. Un phénomène qui touche une grossesse sur quatre selon les estimations de l'Organisation mondiale de la Santé publiées jeudi 12 mai dans The Lancet.
Les interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont sensiblement diminué ces dernières années dans les pays développés. Entre 1990 et 2014, le taux d'avortement y est ainsi passé de 46% à 27% pour 1 000 femmes en âge de procréer (15 à 44 ans) grâce à une meilleure accessibilité aux moyens de contraception.
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La réduction la plus forte a été enregistrée dans les pays de l'Est, avec un taux réduit de plus de moitié (88% à 42%) lorsqu'elle est restée stable dans les pays en développement, révèle l'étude. Le taux a également baissé en Europe méridionale (de 39% à 26%), en Europe du nord (22% à 18%) et en Amérique du nord (25% à 17%) au cours de la même période.
Un taux stable dans les pays en développement
En revanche, dans les pays en développement, où les moyens de contraception sont parfois rares, le nombre d'avortement est resté stable. «Les services du planning familial ne semblent pas en mesure de répondre au désir grandissant d'avoir des familles plus réduites», souligne Gilda Segh de l'Institut Guttmacher à New-York qui a coordonné l'étude.
Sur la période 2010-2014, le taux le plus élevé d'avortement (32% des grossesses) était observé en Amérique latine, où plusieurs pays ont pourtant des lois très restrictives en la matière. Une politique qui «n'empêche pas les avortements en les criminalisant» mais qui «conduit plutôt les femmes à recourir à des services ou a des méthodes illégales», note la professeur Diana Greene Foster de l'Université de Californie dans un commentaire joint à l'étude.