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Clinton-Trump : le duel final ?

L'affrontement entre Donald Trump et Hillary Clinton se précise. [DSK / AFP]

Tous deux en tête des primaires dans leur camp, Donald Trump et Hillary Clinton sont les favoris pour la dernière ligne droite vers la présidence.

Ils ne regardent plus derrière, mais droit devant. Mardi soir, à l’issue d’une série de cinq scrutins, ­Hillary Clinton et Donald Trump ont fait un grand pas vers l’investiture présidentielle. La démocrate a remporté quatre des cinq primaires organisées (Maryland, Pennsylvanie, Connecticut, Delaware), obtenant une avance en nombre de délégués quasi insurmontable pour son adversaire Bernie Sanders. Le candidat républicain, quant à lui, n’est pas encore totalement assuré de l’investiture. Mais son succès dans les cinq Etats en lice mardi a suffi pour qu’il se déclare comme «le candidat naturel» du Parti. «En ce qui me concerne, c’est fini», a-t-il estimé.

Deux visions opposées

Preuve que la bataille finale est bel et bien lancée, les deux candidats ont commencé à diriger leurs attaques l’un vers l’autre, et non pas vers leurs adversaires à l’investiture. Donald Trump a assuré que l’ex-secrétaire d’Etat n’avait «qu’une seule carte à jouer : celle d’être une femme», tout en affirmant que «les femmes ne l’aiment pas». «Si cela signifie lutter pour les soins de santé des femmes, les congés payés familiaux et l’égalité salariale, alors je l’accepte», n’a pas hésité à répondre la principale intéressée.

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Un échange qui illustre ce que pourrait être leur affrontement : un duel entre deux mondes opposés. D’un côté la politicienne avertie, dans le ­système depuis plus de quarante ans, qui séduit l’électorat CSP+ des Etats ­progressistes. De l’autre le «self-made man» à l’américaine, milliardaire venu bousculer l’establishment en place, dont le discours séduit l’Amérique ­profonde. Quand Clinton s’applique à ­rester la plus sage possible, afin de rassembler le plus grand nombre d’électeurs, des femmes aux Noirs, en passant par Wall Street, Trump recherche le scandale, l’esclandre, afin de diviser et rallier des soutiens à ses propos tranchés (sur l’immigration, le terrorisme, les femmes, etc.). Les défauts d’Hillary (candidate du passé, froideur…) sont les points forts de Donald. Mais pour l’instant, les sondages estiment que les qualités de l’ancienne sénatrice suffiraient pour gagner ce duel.

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Mais au-delà du candidat défait, le véritable perdant de cet affrontement pourrait être son parti. Les Républicains, tiraillés depuis plusieurs années entre leur désir de se recentrer et l’émergence d’une aile droite ultra-conservatrice, ne voient pas d’un bon œil l’émergence de Donald Trump. Sa victoire les empêcherait de se réformer en profondeur, mais une défaite risquerait de les laisser sans réel leader.

Les démocrates vont de leur côté devoir se préparer à une campagne plus agressive que prévu. Trump n’hésitant pas à utiliser la vie personnelle d’Hillary, à travers les frasques de son mari, pour arriver à ses fins. Reste à savoir si cela entamera sa carapace. 

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