Un an après le tremblement de terre qui a touché le pays, faisant plus de 9 000 victimes, le Népal attend toujours de se reconstruire.
De nombreuses cérémonies ont eu lieu hier au Népal pour rendre hommage aux victimes du tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a eu lieu le 25 avril 2015. Une minute de silence a notamment été respectée à Katmandou, la capitale, à l’endroit même où se dressait une tour du 19e siècle rasée par la secousse. Mais un an après la catastrophe, qui a fait plus de 9 000 morts, 22 000 blessés, et détruit plus de 500 000 logements, c’est la colère qui domine.
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Si la mobilisation de la communauté internationale a été forte après de désastre, les Népalais tardent à en profiter. En un an, quasiment aucune maison n’a été remise sur pied, forçant quatre millions de personnes à vivre dans des abris temporaires, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. La faute à des lenteurs administratives, (l’Autorité nationale de reconstruction, qui supervise la reconstruction et la distribution des fonds, n’a vu le jour qu’en décembre) comme à des tensions politiques.
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Si quatre milliards de dollars ont en effet été réunis grâce aux dons internationaux, des dissensions entre partis politiques sur le contrôle de cet argent sont venus paralyser sa distribution. Résultat : sur les 2 000 dollars (environ 1 780 euros) promis par le gouvernement à chaque propriétaire de maison détruite, moins de 700 familles ont reçu un premier versement de 500 dollars. «Les politiciens dans les palais, la population dans les tentes», scandaient ainsi une vingtaine de personnes, hier, dans la capitale, en marge des commémorations.