Une Américaine de 44 ans s’est confiée à la Fox sur son expérience traumatisante lors d’une opération durant laquelle, soupçonneuse, elle avait décidé d’enregistrer ses chirurgiens.
Tout commence l’été dernier lorsque Ethel Easter, victime d’une hernie hiatale (à l’estomac) se rend à l’hôpital en raison de violentes douleurs à l’abdomen et de la présence de sang dans ses urines. Souffrant le martyr, elle espère être opérée le plus vite possible pour mettre un terme à son calvaire. Ce que les médecins lui refusent, non sans que le ton soit monté entre la patiente et le corps médical. Pourtant l’opération est programmée. Et malgré la défiance d’Ethel Easter à l’égard du médecin, elle décide de s’y rendre, trop mal en point pour s’en passer. Mais elle se rend à l’hôpital avec une garantie : un petit micro, caché dans ses extensions capillaires, qui enregistrera les conversations des chirurgiens. Ce qu’elle découvre par la suite la plonge dans l’effroi.
A lire aussi : Il filme un accident de la route plutôt que d'aider les victimes
Ainsi, sur l’enregistrement, on entend les médecins s’exprimer librement peu après avoir endormi leur patiente. Quand l’un se moque de son nombril, un autre évoque le caractère jugé autoritaire d’Ethel Easter. A plusieurs reprises, celle-ci est nommée Precious par les chirurgiens, une référence, selon elle, au film dramatique du même nom (2009) mettant en scène une jeune afro-américaine analphabète et obèse, violée par son beau-père.
Suggestion Bill Cosby et expérimentation
Cela ne s’arrête pourtant pas là. Durant l’opération, un des hommes présent au bloc sous-entend qu’il pourrait la toucher, d’une manière qui ne laisse aucune place au doute. «Une suggestion Bill Cosby», selon une personne dans la salle, faisant référence à l’acteur américain, accusé de multiples agressions sexuelles sur des femmes. Par ailleurs, les enregistrements laissent suggérer que les chirurgiens auraient injecté une dose d’antibiotique pouvant occasionner des réactions allergiques aux intolérants à la pénicilline, allergie que la patiente avait partagé avec ses docteurs peu avant l’opération. Confirmant cette thèse, Ethel Easter est ainsi, quelque jours après les faits, retournée à l’hôpital où elle a été traitée pour une réaction allergique.
Aujourd’hui, la victime songe à poursuivre l’établissement mais n’a pas encore pris sa décision. Mais en se confiant à la Fox, elle espère mettre en lumière son histoire et dévoiler les coulisses se ce genre d’opérations.