Ils ne changeront pas de drapeau. Les premiers résultats du référendum montrent que les Néo-Zélandais refusent massivement de remplacer leur bannière actuelle ornée de l'Union Jack par un drapeau arborant la fougère des All Blacks.
Après 18 mois de débats passionnés, les électeurs étaient appelés depuis le début du mois de mars à choisir entre les deux. Et avant même la fin de la consultation, qui se fait uniquement par voie postale et qui doit s'achever ce jeudi soir, la commission électorale a d'ores et déjà indiqué que 56,61% des électeurs avaient plébiscité le drapeau actuel, tandis que 43,16% avaient voté pour le changement.
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Si ces résultats venaient à se confirmer, ce serait un camouflet que les habitants infligeraient à leur Premier ministre John Key, élu en 2014. Il avait claironné qu'il était temps de bannir du drapeau national l'Union Jack, symbole de l'ancien colonisateur britannique, et d'adopter un étendard qui soit clairement identifiable comme celui de la Nouvelle-Zélande.
Le choix entre une «relique coloniale» ou «une serviette de plage laide»
Les électeurs devaient départager le drapeau néo-zélandais actuel, un rectangle bleu foncé avec l'Union Jack dans un coin et quatre étoiles rouges représentant la constellation de la Croix du Sud, et son challenger qui présentait la fameuse fougère argentée de l'équipe championne du monde de rugby des All Blacks sur un fond bleu, conservant les quatre étoiles de la Croix du Sud.
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La bannière actuelle est une «relique coloniale» estimait John Key. Ses opposants n’étaient pas plus tendres avec le nouveau drapeau, qu’ils comparaient volontiers à «une serviette de plage laide» et qu’ils trouvaient trop ressemblant avec le drapeau australien.
Sans compter les tenants de l’argument patriotique qui regrettaient un manque de respect pour les générations passées qui avaient combattu et péri sous la bannière actuelle.
Un non-lifting à 15 millions d'euros
Un premier vote avait permis de départager quatre propositions de nouveau drapeau. Et au total, cette tentative de lifting a coûté la bagatelle de 26 millions de dollars néo-zélandais, soit 15 millions d'euros.
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La Nouvelle-Zélande appartient au Commonwealth, l'organisation qui réunit les anciennes possessions de l'empire britannique. Si la Nouvelle-Zélande est indépendante du Royaume-Uni depuis 1907, la reine Elizabeth II en demeure le chef d'Etat.