En Chine, des tigres sont élevés en captivité et affamés dans le seul but de récolter leurs os et de fabriquer du «vin de tigre». Censé être aphrodisiaque, le breuvage se vend à plus de 500 dollars la bouteille, soit environ 440 euros.
Encore très populaire auprès de beaucoup d'hommes chinois qui croient qu'en buvant ce vin ils vont améliorer leur libido et être plus performants, cette pratique d'un autre âge fait actuellement face à une contestation de la part de militants de droits des animaux.
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À l'initiative de Marina Kaufman, de Brooklyn (New York, Etats-Unis), une pétition a en effet été mise en ligne sur le site change.org pour mettre un terme à la pratique, d'autant que les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont particulièrement choquantes. On y voit des tigres en cage extrêmement amaigris. Une fois les animaux morts, leurs os sont récupérés et trempés pendant huit ans dans une préparation spéciale faite d'alcool de riz, d'extraits de serpent et d'herbes diverses pour mettre au point l'aphrodisiaque.
WE can put the dark stain of tiger farming in the past !
!!! ACTION !!!https://t.co/4CAXkZw3ZY pic.twitter.com/TjTsBmVxSn— RubitheCat (@rubithecat) 14 mars 2016
Tigers are killed for their skins, bones and teeth. https://t.co/ITq0WtNr0f pic.twitter.com/3CamvkS3O1
— Orissa P. Sofyan (@OrissaSofyan) 24 novembre 2015
Et selon les activistes, la demande est en pleine croissance, des élevages dans des pays voisins, comme le Laos et le Vietnam, auraient même été découverts. Bien que leur élevage pour usage commercial soit prohibé, il y aurait en Chine, plus de 6000 tigres en captivité, soit deux fois plus que de tigres sauvages dans le monde.
Dans certaines régions, les élevages remplissent aussi une double fonction. Ouverts au public en tant qu'attractions touristiques, les tigres, une fois morts, sont récupérés pour être transférés dans de véritables usines où leurs os servent à fabriquer le vin de tigre. La pétition contre la fabrication du vin de tigre a récolté à ce jour plus de 200 000 signatures. Adressée au gouvernement de la République Populaire de Chine, l'objectif de Marina Kaufman est d'engager 300 000 signataires.