L'hostilité entre les deux Corées a franchi une nouvelle étape, la dictature du Nord ayant qualifié la présidente sud-coréenne de "vieille s...".
Les prédécesseurs de Park Geun-hye avaient déjà été qualifiés de "traitres" et même de "rats" par la Corée du Nord. Mais les insultes destinées à la première présidente femme de Corée du Sud atteignent un degré supérieur de violence, rapporte l'agence américaine AP. Dans le viseur, la relation de la chef d'État avec ses alliés américains, décrite dans des termes sexuels particulièrement crus.
North Korea's description of South Korea's president may take the rivals' hateful propaganda battle to new level https://t.co/T7QQUZrNRq
— The Associated Press (@AP) 24 Février 2016
Le week-end dernier, l'agence officielle nord-coréenne a ainsi qualifié la présidente de "vieille s... folle", de "vieille femme sénile" et de "démon meurtrier" destiné à "une mort soudaine et violente". Des propos proférés en réponse à la réaction de Park Geun-hye après le lancement d'un missile par la Corée du Nord. La présidente avait en effet annoncé la fermeture d'une zone industrielle transfrontalière, et engagé des négociations en vue d'un programme de défense conjoint avec les États-Unis. Surtout, elle avait évoqué la possibilité d'une chute du régime nord-coréen, un sujet extrêmement sensible à Pyongyang.
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Dans une dépêche, l'agence a donc affirmé que la présidente se plaint du programme nucléaire nord-coréen, mais "prend beaucoup de plaisir, et jette même ses sous-vêtements en signe de bienvenue quand les armes nucléaires viennent des Yankees américains".
Une longue tradition d'insultes
Par le passé, la Corée du Nord avait déjà traité Park Geun-hye de "prostituée". La dictature avait en outre remis en question la féminité de la présidente, lui reprochant de n'avoir pas d'enfant, ce qui est pourtant obligatoire pour toutes les femmes au Nord de la péninsule. Pyongyang fait également fréquemment référence au "bruissement de ses jupes", une expression utilisée en Corée au sujet de femmes jugées trop agressives.
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La chef d'État a en outre été accusée d'une traitrise "pire" que celle perpétrée parson père Park Chung-hee, qui a dirigé la Corée du Sud pendant 18 ans avant d'être assassiné en 1979 par le chef des renseignements. La Corée du Nord avait elle-même essayé d'assassiner l'ancien président en envoyant 31 commandos au Sud en 1968, mais ils avaient été arrêtés à Séoul.
Pyongyang étend par ailleurs souvent ses insultes aux présidents et aux différents responsables politiques des États-Unis, accusés de tirer les ficelles du gouvernement sud-coréen. La dictature a ainsi proféré plus d'une fois des insultes racistes à l'encontre de Barack Obama. En décembre 2014, la Commission nationale de Défense avait notamment qualifié le président américain de "singe dans une forêt tropicale".