Au moins trente-cinq soldats syriens et miliciens prorégime ont péri dimanche dans une embuscade tendue par des rebelles islamistes dans la province de Damas, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon cette ONG, au moins 10 autres sont portés disparus après cette attaque menée par Jaïch al-Islam (l'Armée de l'Islam) à l'aube dans la région de la Ghouta orientale, principal fief de la rébellion dans la province de Damas. Jaïch al-Islam est un mouvement d'inspiration salafiste dont un membre du bureau politique, Mohammed Allouche, était le négociateur en chef de l'opposition aux pourparlers de paix de Genève la semaine dernière, qui avaient finalement été reportés jusqu'au 25 février. Ce groupe est le plus puissant parmi les rebelles dans la province de Damas.
L'attaque intervient au moment où l'opposition bat en retraite sur d'autres fronts, notamment dans la province d'Alep (nord) où l'armée, appuyée par les frappes de l'allié russe, grignote le terrain auparavant aux mains des rebelles, ainsi que dans la province méridionale de Deraa, berceau de la révolte de 2011 contre le régime de Bachar al-Assad. Les Occidentaux ont accusé Moscou d'avoir torpillé les discussions de Genève en soutenant par des raids aériens intensifs les forces du régime syrien engagées dans une vaste offensive à Alep.
La guerre en Syrie a fait plus de 260 000 morts et jeté sur les routes plus de la moitié de la population. Le conflit implique de nombreux groupes armés ainsi que des puissances étrangères sur un territoire de plus en plus morcelé.