Parti de zéro dans les sondages, le jeune sénateur Marco Rubio a décroché la troisième place lors du caucus républicain dans l'Iowa, avec 23% des voix, juste derrière le grand favori Donald Trump (24%), et pas très loin du vainqueur Ted Cruz (27%).
Un score inespéré pour celui que ses détracteurs surnomment "le Barack Obama républicain" en raison de son âge (44 ans) et de l'emphase de ses discours. Fils d'immigrés cubains né à Miami, il est l'incarnation du rêve américain. Un cliché sur lequel il joue délibérément, notamment dans ses deux ouvrages politiques et autobiographiques "American Dreams" et "Un fils américain".
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Intéressé très jeune par la politique, il est élu au Conseil municipal de West Miami dès 1998, à peine deux ans après avoir obtenu son diplôme d'avocat. L'année suivante, il entre à la chambre des représentants de Floride, qu'il présidera de 2006 à 2008. Une carrière politique locale fulgurante qu'il accomplit dans un premier temps avec le soutien de Jeb Bush, un mentor qui devient peu à peu un rival. Ces primaires républicaines donnent à l'élève l'occasion de prouver qu'il a dépassé le maître, également candidat.
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— Marco Rubio (@marcorubio) 2 Février 2016
Plutôt modéré, il fait une entrée remarquée au Sénat en 2010, après avoir battu lors des primaires le candidat naturel des républicains, Charlie Crist. Un parcours sans faute jusqu'à la disgrâce en 2013, lorsqu'il soutient une réforme ambitieuse mais ratée des lois sur l'immigration, qui aurait permis de régulariser des millions de sans-papiers. Depuis, il affiche des opinions plus fermement conservatrices, afin de regagner la confiance de son camp.
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Interventionniste convaincu, il soutient l'opération en Libye, avant de plaider pour l'armement des rebelles syriens modérés. Fermement anti-castriste, il n'a jamais mis les pieds à Cuba, où ses parents ne sont pas retournés depuis leur arrivée aux Etats-Unis. Au Sénat, il s'oppose strictement au rapprochement engagé par Barack Obama entre son pays et celui de ses ancêtres.
Catholique, Marco Rubio a fait dans son enfance l'expérience du mormonisme, auquel sa famille s'est converti pendant quelques années, avant de revenir à sa religion d'origine. Sportif, c'est grâce à une bourse obtenu en raison de son talent en football américain qu'il a pu intégré l'université. Il est marié à une ancienne pom-pom girl des Miami Dolphins, avec qui il a quatre enfants.