Soupçonné d’avoir tué des membres de Daesh en Syrie, où il a rejoint les combattants kurdes, un ancien soldat néerlandais a été arrêté mercredi et a comparu devant la justice vendredi.
«En dehors de situations exceptionnelles, comme la légitime défense, le droit néerlandais n’autorise pas les citoyens à utiliser la violence, et encore mois la violence pour tuer», précise le parquet. Et de souligner : «tuer un combattant de Daesh pourrait dès lors mener à des poursuites pénales pour meurtre».
Au début de l’année 2015, l’homme de 47 ans avait rejoint les rangs de l’YPG, l’unité de protection du peuple kurde, pour combattre l’organisation jihadiste en Syrie, rapporte The Guardian.
«J'ai sauvé des dizaines de vies», assure-t-il
Il avait lui-même rapporté sa participation à la lutte contre Daesh sur Facebook et dans les médias au cours de l’année. Il avait notamment expliqué qu’il se servait des techniques apprises lorsqu’il était militaire pour aider l’YPG. «Quand vous voyez ce qu’ils font… En tuant un combattant de Daesh, j’ai probablement sauvé des dizaines de vies», a-t-il assuré ce jeudi à un journal local néerlandais.
La justice néerlandaise, estime, de son côté, qu’il y a une différence entre les personnes qui se rendent de leur propre chef sur le front syrien et les militaires qui forment les forces irakiennes et kurdes à la demande du gouvernement irakien.
A l’issue de sa comparution vendredi, l’homme a été libéré provisoirement. Son passeport lui a été confisqué pour éviter qu’il ne quitte le pays.