C’est un beau retournement de situation. Abdul Halim al-Attar n’était qu’un réfugié parmi d’autres il y a trois mois.
Une photo de lui portant sa fille endormie sur son épaule et en train de vendre des stylos à la sauvette dans les rues de Beyrouth, au Liban, avait ému les internautes qui avaient alors mis en place une campagne de financement participatif. En quelques semaines, plus de 175 000 euros avaient ainsi été collectés et reversés à ce migrant syrien d’origine palestinienne.
The photo showing Abdul Halim al-Attar and kisses his daughter Reem selling pens on the streets pic.twitter.com/laruzvm1zu
— Ako Karim (@AkoKarimy) 3 Décembre 2015
Depuis, il ne s’est pas contenté d’empocher l’argent. Désormais patron d’une boulangerie, d’un restaurant et d’un kebab dans la capitale, il y emploie aussi seize autres réfugiés venus de Syrie. L’homme vit aujourd’hui dans un petit appartement, avec sa fille de 4 ans et son fils de 9 ans. Il a aussi envoyé plus de 20 000 euros à des proches restés au pays, dont sa femme.
«Cet argent a changé ma vie, celle de mes enfants et mais aussi d’autres personnes que j’ai aidées», se réjouit Abdul Halim al-Attar. Avant d’ajouter : «quand Dieu veut vous récompenser, vous l’aurez tôt ou tard».