Après Durban (Afrique du Sud), Doha (Qatar), Varsovie (Pologne) et Lima (Pérou), c’est au tour de Paris d’accueillir la Conférence des parties. Jamais la France n’avait été hôte de ce rendez-vous annuel consacré au dérèglement climatique.
François Hollande avait déposé la candidature du pays en septembre 2012 avant de la remporter sans difficulté : aucun autre pays ouest-européen n’a souhaité être organisateur. En quelques mois, 80 000 mètres carrés ont été construits sur le site Paris-Le Bourget, qui en compte 180 000. Cet accueil a d’ailleurs un coût : le gouvernement table sur 187 millions d’euros de dépenses. Sur cette somme, 20 % doivent être financés par le mécénat (EDF, Engie, Veolia, La Poste, etc.).
Au-delà du fait d’accueillir le monde entier, le pays hôte a aussi un rôle important dans le déroulement de la COP. Si elle se tient sous l’autorité du chef de l’Etat, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, assure la présidence et assume la responsabilité globale de la négociation. En d’autres termes, il tient un rôle de facilitateur auprès des parties, pour permettre une adoption de l’accord à l’unanimité.
De son côté, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, est chargée de la contribution française. Elle occupera le siège de la France dans les instances de discussion. Cette équipe est complétée par Nicolas Hulot, envoyé spécial du président pour la protection de la planète, et la chercheuse Laurence Tubiana, qui veillera au bon déroulement des négociations.