L'Union européenne a décidé vendredi de durcir les contrôles à ses frontières extérieures pour répondre aux failles apparues après les attentats de Paris, pendant que l'enquête montrait qu'au moins deux de leurs auteurs avaient suivi le chemin des migrants pour venir en Europe.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a pour sa part adopté à l'unanimité vendredi une résolution française qui permet de "prendre toutes les mesures nécessaires" pour combattre le groupe Daesh. Une décision saluée, dans la nuit de vendredi à samedi, par l'Elysée. Le président français François Hollande "se félicite" de l'adoption de cette résolution qui "va contribuer à la mobilisation des nations pour l'élimination de Daesh", selon un communiqué de la présidence.
Le président @fhollande se félicite de l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 2249 pic.twitter.com/WUfHfRnoPm
— Élysée (@Elysee) 21 Novembre 2015
Dans le même temps, en Belgique, le centre national de crise OCAM (organisation de coordination pour l'analyse de la menace) a annoncé avoir "élevé samedi au niveau maximal son niveau d'alerte terroriste pour la ville de Bruxelles, mentionnant "une menace imminente".
Dans la journée de vendredi, une attaque avec prise d'otages menée par des jihadistes présumés dans un hôtel de la capitale malienne Bamako, prisé de la clientèle internationale, faisait une trentaine de morts d'au moins 14 nationalités. Il n'y a a priori pas de Français parmi eux. "Notre réaction collective doit être implacable. Il faut sortir (...) des atermoiements et des lenteurs. Sinon l'Europe se perdra", a prévenu Bernard Cazeneuve à Bruxelles, où s'est tenue une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE.
Emmenés par la France, les 28 ont obtenu l'instauration de contrôles systématiques à leurs frontières extérieures, y compris de leurs ressortissants. Et la Commission européenne proposera d'ici la fin de l'année une révision des règles de Schengen. La France, a précisé son ministre de l'Intérieur, maintiendra le contrôle à ses frontières, rétabli il y a une semaine, "aussi longtemps que la menace terroriste le nécessitera".