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Etats-Unis : des vibromasseurs contre le port d’armes à l’université

Le gouverneur républicain du Texas a autorisé le port d'armes dissimulées dans l'enceinte de l'université d'Austin en photo. [CC / Counse / Flickr]

Pour protester contre une loi qui autorisera à partir du 1er août 2016 le port d’armes dissimulées au sein de l’université d’Austin au Texas, Jessica Jin, une ancienne élève, appelle les étudiants à apporter des sextoys sur le campus le 24 août prochain.

 

«Vous apportez votre arme à la fac ? He bien moi j’apporte un vibro géant», affirme-t-elle sur la page de l’événement Facebook, qui comptabilise ce mardi 13 octobre un peu plus de 7 000 participants. Jessica Jin invite les étudiants à l’imiter en glissant un vibromasseur dans leur sac à dos, en veillant à ce qu’il soit visible de tous.

 

Par cette action, Jessica Jin entend montrer l’aberration et la dangerosité de la décision du gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott. Alors que les tueries se multiplient aux Etats-Unis, ce dernier a adopté un amendement permettant aux titulaires du permis de conduire de porter une arme dissimulée sur le campus de l’université.

 

Les sextoys interdits à la fac

Jessica Jin est d’autant plus furieuse que si les armes seront bientôt autorisées, les sextoys sont eux toujours interdits dans l’enceinte de l’université. Le règlement intérieur de la fac souligne que «tout écrit, image visuelle ou performance publique obscène» y est prohibé.

«L’Etat du Texas a décidé qu'il est possible d'amener des armes cachées dans les classes, mais par contre il y a des règles très strictes en ce qui concerne l'expression sexuelle», souligne Jessica Jin sur Facebook.

 

Menaces de mort 

On «va montrer au public à quoi cela ressemblerait, si on portait tous des armes à la place. Oui ça va être ridicule mais c’est le but. C’est ça l’Amérique. Si des armes et des bains de sang ne font pas réagir l’opinion, une célébration publique de la sexualité peut très bien y parvenir», a-t-elle ajouté, rapporte l’Obs.

Si l’initiative de Jessica Jin peut prêter à sourire, certaines personnes n’ont que peu apprécié l’idée. «Certaines personnes se sentent apparemment menacées ou sont en colère à l’idée de voir des vibromasseurs partout. Ils sont incroyablement offensés ! Ils appellent à avoir ma tête. Ils veulent me voir morte pour un vibromasseur», a-t-elle expliqué au site Houston Chronicle. 

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