En direct
A suivre

«Dépêchez-vous, je vais mourir» : ces témoignages accablants, rendus publics deux ans après la tuerie d’Uvalde au Texas

Les documents diffusés comprennent des appels à l’aide d’élèves qui se trouvaient à l’intérieur de la classe au moment des faits. [Evan Garcia/File Photo/Reuters]

Après deux ans de litige avec une coalition de médias, la ville d’Uvalde, au Texas, a rendu public, ce samedi 10 août, des documents confidentiels relatifs à la fusillade de l’école primaire Robb en 2022, ayant coûté la vie à 21 morts dont 19 élèves et deux enseignantes.

La ville d’Uvalde, située dans l’Etat du Texas (Etats-Unis) et ayant été le théâtre de l’affreuse fusillade dans l’école primaire Robb le 24 mai 2022, a décidé de rendre public, ce samedi 10 août, des images de caméras corporelles de la police, des appels au 911 (numéro de la police américaine) ainsi que d’autres communications de fonctionnaires de la ville d’Uvalde lors de la tuerie.

Cette décision survient à la suite d’un litige opposant la ville à plusieurs douzaines d’organisations de presse, dont ABC News, Associated Press ou encore USA Today.

En effet, après la fusillade, qui a coûté la vie à 19 élèves et deux enseignantes, les médias avaient intenté une action en justice en 2022 contre la ville d’Uvalde après que cette dernière leur a refusé, à plusieurs reprises, les demandes d’accès aux dossiers.

Ces documents comprennent, par exemple, des appels à l’aide d’élèves qui se trouvaient à l’intérieur de la classe au moment des faits.

D'après les dossiers diffusés, le témoignage le plus touchant et accablant reste celui Khloie Torres, élève de CM1. Cette dernière a pris contact avec le 911 lorsque Salvador Ramos se trouvait à l’intérieur de l’école. «S’il vous plaît, dépêchez-vous. Il y a un danger. S’il vous plaît, dépêchez-vous, il y a beaucoup de cadavres. S’il vous plaît, je vais mourir», a-t-elle dit en pleurant, la voix cassée.

«J'ai peur, ils frappent à ma porte»

Vers 11h33, un autre témoin, se trouvant à l'intérieur de l'école, a appelé la police. «Il est dans l’école ! Oh mon Dieu, au nom de Jésus, il est à l’intérieur de l’école et tire sur les enfants», a-t-il dit pendant que Salvador Ramos commençait son attaque.

Une autre enseignante de l’école primaire Robb a appelé le 911 à 11h36. Elle est restée silencieuse la majeur partie de l’appel en ligne, ce dernier ayant duré environ une trentaine de minutes. L’enseignante chuchotait de temps en temps et était effrayée, indiquent nos confrères de USA Today.

Aux alentours de 12h04, alors que la police essayait de neutraliser le suspect, l’enseignante, en pleine crise de panique, indique à l’opérateur, avec une voix cassée : «J’ai peur. Ils frappent à ma porte».

Parmi tous ces appels téléphoniques avec le 911 figure également celui d’Armando Ramos, oncle de Salvador Ramos. Lors de son appel, l’homme a supplié les autorités de le laisser parler à son neveu de 18 ans. Au moment de l’appel, Armando Ramos ignorait que le tueur venait d’être abattu par les policiers.

Lors de cet appel téléphonique, Armando Ramos a déclaré aux policiers qu’il pourrait peut-être convaincre Salvador Ramos de se rendre sans que ce dernier ne soit neutralisé. «Je pense qu'il pourrait m'écouter. Il va m’écouter», a-t-il dit.

Lorsque l’opérateur l’a mis brièvement en attente, Armando Ramos s’est adressé à une seconde personne présente à son domicile. «Je pense qu’il tire sur des enfants. Il a pris la salle de classe en otage. Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi ?», s'interrogeait l’oncle du tueur.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités