Dans le nord-est de l’Iran, à Gonbad-e Kavus, un juge condamne les accusés à lire des livres, une alternative aux peines de prisons.
Qaseur Naqizadeh, juge au tribunal de Gonbad-e Kavus, propose à ses accusés une sentence alternative à la prison. Il leur donne cinq livres à acheter, à partir desquels ils doivent faire des fiches de lecture, a rapporté cette semaines l’agence de presse IRNA.
Cette alternative est possible grâce à une loi récemment adoptée en Iran qui accorde aux juges le droit de choisir une autre sanction que la prison pour les personnes impliquées dans des crimes mineurs, les adolescents ou les personnes n’ayant pas de casier judiciaire.
Pour Qaseur Naqizadeh, cette nouvelle manière de punir les coupables permet de contrer "l’irréversible impact physique et moral infligé aux accusés et à leurs familles" quand ils sont condamnés à purger une peine de prison.
Des livres pour tous
Les livres ne sont pas non plus à choisir au hasard. Ils ont été préalablement sélectionnés par le juge et son équipe. "Les livres ont été choisis de sorte que tous les prisonniers puissent les lire, peu importe leurs niveaux de lecture, leurs connaissances ou leurs âges", expliquait le juge.
Les accusés doivent également inclure dans leur lecture un passage du Hadîth, le recueil de paroles attribuées au prophète Mahomet.
Les livres sont ensuite donnés aux prisons locales. En plus de l'intérêt spirituel et éducatif de cette nouvelle forme de sentence, cele-ci représente également un avantage pour les prisons bénéficiaires puisque la lecture réduirait le nombre de bagarres entre détenus.