Un migrant qui avait réussi à échapper à tous les contrôles policiers aux abords du site d'Eurotunnel à Calais dans la nuit de lundi à mardi est presque parvenu à rejoindre l'Angleterre à pied avant d'être arrêté par la police, a indiqué Eurotunnel jeudi.
Cette nuit là, quelque 600 tentatives d'intrusion de migrants, selon la police, ont été déjouées tandis qu'une inspection matinale avait suscité des perturbations dans le trafic.
Après avoir marché pendant plusieurs heures et presque parcouru les 50 kilomètres du tunnel sous la Manche, le migrant, dont la nationalité n'a pas été dévoilée, a été interpellé dans le tunnel par les forces de l'ordre britanniques près de Folkestone, selon des informations dévoilées par Nord Littoral et confirmées par Eurotunnel à l'AFP. Une enquête policière est en cours.
"Un évènement extrêmement rare"
Son geste ne constitue "pas une première": un groupe de plusieurs migrants avaient déjà cheminé au sein du tunnel il y a quelques années à l'époque du camp de Sangatte, a précisé Eurotunnel. "L'événement reste extrêmement rare. C'est une intrusion criminelle, illégale et très dangereuse pour la personne", a affirmé un porte-parole du groupe.
Eurotunnel ne veut pas que cette tentative devienne un modèle: "En plus des risques significatifs de blessures avec des trains qui passent à 140-160 km/h, il a tout perdu car il ne pourra pas faire de demande d'asile en Angleterre", a ajouté la société.
Le groupe franco-britannique, qui gère l'installation sous-marine entre la France et l'Angleterre, avait effectué une inspection au sein du couloir sud du tunnel, après la détection d'une "anomalie" dont il n'avait pas précisé la nature, provoquant des retards dans le trafic mardi matin. Le groupe avait annoncé peu après 16H00 que l'inspection était terminée et que le trafic reprenait normalement.