François Hollande a lancé un appel à l'Indonésie pour que Serge Atlaoui, condamné à mort, ne soit pas exécuté. De son côté, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a convoqué mercredi l’ambassadeur d’Indonésie.
Vingt-quatre heures après le rejet par la justice indonésienne du recours en révision de Serge Atlaoui, François Hollande a "lancé un appel" pour que le Français ne soit pas exécuté. Une exécution serait "dommageable pour l'Indonésie", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l’ambassadeur indonésien a été convoqué à 16h mercredi après-midi, précise une source diplomatique à l’AFP. Dans cette affaire, il s'agit de la troisième convocation au Quai d'Orsay de Hotmangaradja Pandjaitan, après celles de février et d'avril dernier.
J’ai convoqué l’ambassadeur indonésien au sujet de Serge #Atlaoui. La France est farouchement opposée à la peine de mort.
— Laurent Fabius (@LaurentFabius) 22 Avril 2015
Mardi, Laurent Fabius avait déjà réagi à la décision de la justice indonésienne. Le ministre des Affaires étrangères continuait à "espérer un geste de clémence" de la part de l’Indonésie et avait averti qu’une exécution du Français aurait des "conséquences" sur les relations bilatérales entre les deux pays.
Condamné à mort en 2007
Serge Atlaoui avait commencé à travailler en Indonésie dans ce qu'il pensait être une usine d’acrylique. En réalité, il s'agissait d'une usine clandestine d’ecstasy. L’usine illégale a été démantelée en novembre 2005 et le Français arrêté.
En 2007, Serge Atlaoui, qui a toujours nié son implication, a été reconnu coupable de trafic de drogue et condamné à mort.