La Cour suprême d'Indonésie a rejeté mardi l'ultime recours de Serge Atlaoui, un Français condamné à mort pour trafic de drogue. Sa famille a imploré François Hollande et l'Union européenne de "mettre tout en oeuvre" pour le sauver.
L’espoir s’amenuise pour Serge Atlaoui. Condamné en 2007 à la peine capitale, le Français de 51 ans a vu son recours en révision rejeté par la justice indonésienne.
"Une formation collégiale de trois juges a rejeté un recours en révision du Français Serge Atlaoui dans le couloir de la mort pour trafic de drogue", a précisé le juge Suhadi, ajoutant qu'il n'y avait "pas de nouveaux éléments" pour satisfaire la demande du condamné.
Arrêté en 2005
Originaire de Metz, Serge Atlaoui, artisan-soudeur de 51 ans, a été arrêté en 2005 alors qu’il installait des machines industrielles dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy dans la banlieue de Jakarta. En 2007, il a été reconnu coupable de trafic de drogue et condamné à mort.
Depuis 10 ans, Atlaoui clame son innocence et a toujours assuré penser travailler pour le compte d’une usine d’acrylique lorsque son arrestation est survenue.
Paris réagit
La France a immédiatement réagi par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. "Nous continuons à espérer un geste de clémence. Nous sommes extrêmement préoccupés par cette décision et cette menace qui, si elle était mise à exécution, aurait évidemment des conséquences sur les relations entre ce pays et la France".
"Notre famille en appelle au président de la République, M. François Hollande, et à l'Union européenne pour mettre tout en oeuvre pour sauver Serge Atlaoui du peloton d'exécution", a par ailleurs déclaré à l'AFP l'un des frères du condamné, André Atlaoui, en faisant part de son "désarroi" et de son "incompréhension" face à la décision de la Cour suprême d'Indonésie.