Les enquêteurs ne sont toujours pas parvenus à identifier avec précision le scénario du crash du MH17 de la Malaysia Airlines survenu le 17 juillet en Ukraine, au plus fort de la guerre du Donbass. Le tir d’un missile sol-air BUK fait partie des hypothèses privilégiées. Un appel à témoins a été lancé lundi.
Plus de huit mois après le crash du vol MH17 Amsterdam – Kuala Lumpur de la Malaysia Airlines qui a coûté la vie 298 personnes – dont la majorité de nationalité néerlandaise – les causes du drame demeurent inconnues.
Les enquêteurs envisagent tous les scénarios. L'un d'entre eux évoque la piste d'un missile sol-air, précisait lundi un communiqué du bureau du procureur néerlandais qui dirige l’enquête. "Dans le cadre de ce scénario, les enquêteurs cherchent des témoins susceptibles d'apporter des informations sur le transport et le lancement d'un missile BUK dans la zone du drame quelques jours avant et quelques jours après le crash", est-il par ailleurs indiqué.
Mystérieuses communications téléphoniques
Parmi les éléments qui accréditent la thèse d’un tir de missile, figurent notamment des extraits d’enregistrement de communications téléphoniques attribuées aux séparatistes pro-russes et dans lesquelles le système BUK – un système antiaérien mobile russe et soviétique de moyenne portée – est explicitement évoqué.
Peu après les faits, le gouvernement de Kiev et ses alliés occidentaux avaient immédiatement pointé du doigt les séparatistes, estimant qu’ils étaient à l’origine du tir d'un missile qi aurait été fourni par Moscou. Des accusations écartées par Vladimir Poutine qui avait alors rejeté la responsabilité sur l’Ukraine, également détenteur de ce type de missiles sol-air.