Le gouvernement japonais pourrait prendre la décision aujourd'hui d'instaurer une loi qui obligerait les travailleurs à prendre un minimum légal de cinq jours de congés par an.
Les Japonais travaillent trop, au point d'oublier de prendre des congés. C'est en partant de ce constat que le gouvernement nippon envisage d'instaurer un minimum légal de cinq jours de congés payés par an imposés aux travailleurs. L'examen de ce projet de loi doit se tenir vendredi au ministère de la Santé, qui décidera ou non d'inscrire cette proposition dans le code du travail. Si elle est acceptée, la loi entrera en vigueur en 2016.
Ces cinq jours de congés obligatoires se situeraient toutefois bien en-deçà des vingt jours de congés autorisés pour les salariés japonais. Le problème ? Les Japonais, par sentiment de culpabilité vis-à-vis de leurs collègues, ne posent qu'à peine la moitié de ces jours de repos. Et certains travailleurs n'utilisent aucune de ces journées autorisées.
Un surmenage inquiétant
Le surmenage constitue un réel problème au pays du Soleil Levant. Les "Workaholic" (bourreaux de travail) comme surnommés dans le Japan Times, présentent un risque accru d'accidents du travail ou de décès dûs à la fatigue. Un mot existe même dans le dictionnaire japonais pour définir les décès liés au surmenage : "karoshi".
Pour réguler le nombre de jours de congés imposés, le gouvernement a dû trancher entre la demande des syndicats et celle du patronat. Les syndicats réclamaient un minimum légal de huit jours, tandis que les patrons sollicitaient trois jours de repos imposés à leurs employés.