Au moins 50 jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont péri au cours des dernières 24 heures à Kobané, ville kurde syrienne frontalière de la Turquie, rapporte dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Il s'agit de l'un des bilans les plus élevés des morts parmi les combattants de ce groupe extrémiste qui tente de prendre Kobané depuis trois mois, a indiqué l'ONG qui dispose d'un large réseau d'informateurs en Syrie.
"Ils ont péri dans des frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, dans les violents combats contre les Kurdes et dans cinq attaques suicides menées à travers Kobané", a-t-elle précisé.
Les violents combats se poursuivis jusqu'à 01H00 du matin avant de s'arrêter.
Samedi, l'EI a mené pour la première fois une double attaque suicide contre le poste-frontière de Kobané, contrôlé par les Kurdes. Le groupe a également perpétré trois autres attentats suicide ailleurs dans la ville qu'il tente de prendre depuis le 16 septembre.
Après avoir perdu du terrain face aux forces kurdes au cours des dernières semaines grâce notamment aux frappes de la coalition, "les jihadistes ont tenté de surprendre les forces kurdes par ces attaques suicide mais ont échoué", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Du côté des YPG (Unités de protection du peuple kurde), milice kurde défendant la ville, 11 combattants ont été tués, en plus d'un rebelle allié des Kurdes.
Des responsables du principal parti kurde syrien PYD et une ONG syrienne ont affirmé que les kamikazes de l'EI étaient venus "du côté turc" de la frontière, mais Ankara a dénoncé un "mensonge grossier".
Les jihadistes et les combattants kurdes se partagent Kobané que l'EI cherche à conquérir pour s'assurer le contrôle d'une longue bande territoriale à la frontière syro-turque.