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En alerte face à Ebola

A l'hôpital de Bellevue de New York, deux membre du personnel médical simulent l'accueil d'une personne atteinte par la fièvre Ebola, le 8 octobre 2014.[SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Alors qu’un premier cas de contamination par le virus agite l’Europe et qu’un patient est mort aux Etats-Unis, les États sont sur le qui-vive.

 

Pas encore de psychose, mais une prise de conscience, alors que les nouvelles alarmantes se multiplient. Ainsi le patient venu du Libéria qui était soigné depuis plusieurs jours aux Etats-Unis est décédé hier.

Quant à l’aide-soignante contaminée à Madrid, son cas provoque une véritable inquiétude, et la crainte d’une propagation du virus Ebola se répand dans la plupart des pays.

Hier, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a donc plaidé de manière urgente pour que les nations du monde «en fassent plus» contre cette «crise mondiale urgente qui exige une réponse mondiale urgente».

 

Coopération entre les pays

Outre les hôpitaux, où des affichettes rappellent les symptômes d’Ebola et les gestes qui sauvent, plusieurs pays surveillent avec grand soin le transport aérien pour éviter l’arrivée de passagers malades.

La Commission européenne a ainsi convenu hier «de la nécessité» d'une meilleure information «pour assurer que voyageurs et professionnels de la santé puissent identifier le plus tôt possible des cas d'Ebola».

En France, les aéroports de Paris ont réservé un espace pour mettre en quarantaine les passagers présentant les symptômes d’Ebola. De plus, les contrôles sont renforcés en provenance des pays à risques.

Même précautions aux Etats-Unis, où les services sanitaires ont annoncé des «mesures supplémentaires» dans les transports aériens. La possibilité de vérifier la température corporelle des passagers à leur arrivée a même été évoquée.

Mais pour combattre encore plus efficacement l’épidémie, les gouvernements internationaux entendent agir à la base. La France et l’Allemagne, qui ont toutes deux réussi à guérir des personnes infectées, ont prévu d’établir à court terme un pont aérien vers les pays touchés par l'épidémie.

Au Royaume-Uni, à l’issue d’une réunion de crise convoquée par le Premier ministre David Cameron, la décision a été prise d’envoyer une centaine de militaires britanniques en Sierra Leone pour aider les autorités. L’Union européenne a quant à elle annoncé l’envoi d’aide aux pays touchés à bord de trois Boeing 747 cargo.

 

Des risques limités

Toutes ces précautions mises en place par les différents pays, en particulier en Europe, ne pourront toutefois empêcher l’apparition de cas d’Ebola.

En début de semaine, des chercheurs britanniques estimaient que la France avait 75% de risques d’être touchée par l’épidémie. «Des cas sporadiques de la maladie [...] sont inévitables, expliquait hier Zsuzsanna Jakab, directrice régionale pour l'Europe à l'Organisation Mondiale de la Santé. Toutefois le risque d'une propagation d'Ebola est extrêmement faible».

Même son de cloche côté français. «Le risque zéro n'existe pas, mais nous nous sommes organisés en conséquence, en identifiant des hôpitaux prêts à accueillir des malades en situation d'isolement et de sécurité», assurait hier la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

Le seul véritable risque viendrait d’une éventuelle mutation du virus Ebola, qui deviendrait alors contagieux par les airs. «Un scénario cauchemardesque et peu probable, selon le chef de la mission de l’ONU pour Ebola interrogé par The Telegraph, mais qui ne peut pas être exclu».

 

 

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