Pour lutter contre la propagation d'Ebola, le contrôle à l'arrivée des voyageurs "n'est pas la solution miracle", a déclaré jeudi la ministre de la Santé Marisol Touraine qui travaille à obtenir un renforcement des contrôles au départ auprès des pays touchés par l'épidémie.
Réagissant à l'annonce par les Etats-Unis et le Canada d'un renforcement de leur contrôles aux aéroports pour les voyageurs en provenance des pays africains touchés par Ebola, Mme Touraine a déclaré sur i-Télé que l'idée de mettre des contrôles à l'arrivée "apparaît simple et une mesure de bon sens". "Mais la vérité c'est que tout le monde considère que ce qui est essentiel, c'est le contrôle au départ".
"Donc nous travaillons actuellement avec les autorités des pays concernés - qui sont des autorités souveraines -, pour voir dans quelles conditions nous pourrions renforcer les contrôles au départ", a-t-elle dit.
"Les contrôles à l'arrivée, vous savez, d'abord on peut ne pas avoir de symptômes, on peut venir d'une autre destination (...). Ne faisons pas comme si le contrôle à l'arrivée était la solution miracle", a-t-elle souligné.
Elle a redit qu'il n'y avait actuellement aucun cas de malade du virus d'Ebola sur le territoire français. Aucune personne n'est actuellement surveillée "parce que l'on s'inquièterait de savoir si elle pourrait avoir Ebola".
L'infirmière de Médecins sans frontières (MSF) qui a eu Ebola est maintenant guérie et sortie de l'hôpital. Elle fait l'objet d'un suivi médical "extrêmement régulier qui va durer quelques semaines, le temps de sa convalescence", a dit la ministre.
"Le risque zéro n'existe pas. On ne peut pas écarter a priori la possibilité qu'un cas d'Ebola arrive sur le territoire français", a-t-elle ajouté.
L'épidémie d'Ebola, qui frappe particulièrement le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, a déjà fait près de 3.900 morts.