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L'armée algérienne mobilisée pour retrouver l'otage français

Dans la vidéo diffusée par le groupe jihadiste "Jund al-Khilafa", l'otage Hervé Pierre Gourdel apparaît entouré de deux hommes masqués. [HO / JUND AL-KHILAFA VIA YOUTUBE / AFP]

L'armée algérienne passait mardi au peigne fin une zone montagneuse à l'est d'Alger pour tenter de localiser l'otage français enlevé dimanche par un groupe lié aux jihadistes de l'Etat islamique (EI) et menacé d'exécution dans la journée, a constaté un photographe de l'AFP.

 

Des troupes d'élite du service de lutte antiterroriste participaient à cette opération, lancée sur une zone à cheval entre les départements de Tizi Ouzou et de Bouira immédiatement après la confirmation du rapt du ressortissant français, a précisé une source sécuritaire à l'AFP.

De nombreux barrages de gendarmes ont été mis en place sur la route qui traverse ces hautes montagnes abruptes et boisées. Dès lundi, les militaires ont été vus au col de Tizi N'koulal, un carrefour près de Lalla Khedidja, le plus haut sommet du Djurdjura (2.308 m), menant vers de nombreux villages prostrés au pied du Djurdjura.

Des renforts militaires sont arrivés mardi en fin de matinée près du village d'Aït Ouabane, au fond d'une petite vallée, non loin du lieu de l'enlèvement, selon le photographe de l'AFP.

Quelque 20 camions transportant des parachutistes se sont immobilisés en bordure de la dense forêt d'Ait Ouabane. Ils ont aussitôt commencé à ratisser un secteur qui s'étend sur près de 10 km2, selon un habitant de la région.

C'est dans cette zone que dix soldats avaient trouvé la mort en avril dans une embuscade tendue par un groupe islamiste armé. L'armée a ensuite tracé en juillet plusieurs pistes dans cette zone pour pouvoir circuler dans les forêts.

Hervé Gourdel, un guide de haute montagne niçois âgé de 55 ans, a été enlevé dimanche soir au coeur du parc national du Djurdjura, un haut lieu du tourisme devenu sanctuaire des groupes armés islamistes dans les années 90.

Le groupe jihadiste algérien "Jund al-Khilafa" (les soldats du califat) a revendiqué cet enlèvement dans une vidéo. Assis par terre, entouré de deux hommes masqués et armés de kalachnikovs, l'otage demande à François Hollande de favoriser sa libération. Les ravisseurs menacent de l'exécuter dans les 24 heures si la France n'arrêtait pas ses frappes contre l'EI en Irak.

C'est la première action de Jund al khalifa qui a surgi sur la scène jihadiste fin août. Le groupe avait publié à l'époque un communiqué annonçant avoir quitté Al Qaïda dénoncée pour sa "déviance" et fait allégeance à l'EI auquel il est disposé à "obeïr au doigt et à l'oeil", selon le texte.

"Si tu disposes de plusieurs armées en Irak et d'une armée en Syrie considère que tu disposes en Algérie de lances que tu peux tirer dans n'importe quelle direction", est-il écrit dans le texte à l'adresse du chef de l'EI.
   
   
   

 

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